Hand: Friedrich Gentz

[Bl. 212r] Protocole NoNuméro40 39.

Barbaresques

Entre les Cinq Cabinets

Mrs.Messieurs les Plénipotentiaires étant convenus, d’après le Protocole du 13 Novembre, de donner suite dans les conférences Ministérielles de Londres ¹ à l’examen des différens projets mis en avant pour réprimer efficacement les Pirateries exercées par les Barbaresques, MrMonsieur le CteComte Capodistrias a réclamé encore une fois l’attention de la Conférence pour cette question. Et ayant reconnu, combien il importoit d’opposer le plustôt possible une barrière quelconque au mal que ces pirateries font au commerce de l’Europe, et de préparer les résolutions à prendre à cet égard par quelque démarche directe et imposante vis-à-vis des régences de la côte d’Afrique,² on a invité Mrs.Messieurs les Plénipotentiaires de France et de Grande-Bretagne, comme représentant les deux Cours dont l’autorité doit naturellement avoir le plus de poids auprès[Bl. 212v] de ces régences, à leur faire adresser des paroles sérieuses, les avertissant que l’effet infaillible de leur persévérance dans un système hostile au commerce pacifique seroit une ligue générale des puissances de l’Europe, sur les résultats de laquelle les Etats Barbaresques feroient bien de réfléchir à tems, et qui pourroit éventuellement les atteindre jusques dans leur existence. Mr.Monsieur le Duc de Richelieu et Lord Castlereagh se sont engagés à donner les instructions nécessaires pour qu’une pareille démarche soit faite et à donner connoissance aux autres Cabinets de l’effet qu’elle auroit produit ; et les Cinq Cours se réservent de faire également prévenir la Porte Ottomane dans des formes amicales des danger<s> auxquels les Régences Barbaresques s’exposeroient en persistant dans leur système actuel, et en provoquant des mesures décisives de la part des puissances Européennes.

Metternich

Richelieu

Castlereagh

Wellington

Hardenberg

Bernstorff

Nesselrode

Capodistrias