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Regest

Die Vertreter Österreichs, Preußens und Russlands beenden ihre Separatkonferenzen mit der Verbreitung mehrerer Zirkulare.

Anwesende KAPODISTRIAS · KRUSEMARCK · METTERNICH · NESSELRODE · POZZO DI BORGO · VINCENT
Bezeichnung Journal des Conférences
Dokumentenart Originaljournal
Ort/Datum Laibach, 12. 05. 1821
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 22, Fasz. 40 (alt), 122/2–122/6, 126–128
Stückbeschreibung

Journal

Journal liegt zweifach auf fol. 122/2–122/6 (Abschrift) und fol. 126–128 [sic – Seiten werden doppelt gezählt] (Original) ein; die Edition folgt der Fassung von fol. 126–128.

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 447-448.
Bezeichnung Anlage 1: Erklärung Österreichs, Preußens und Russlands
Dokumentenart Lithographie
Ort/Datum Laibach, 12. 05. 1821
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 22, Fasz. 40 (alt), 122/8–123, 124–126
Stückbeschreibung

Anlage liegt zweifach auf fol. 124–126 (handschriftlich) und fol. 122/8–123 (lithographiert) ein; die Edition folgt der Fassung von fol. 122/8–123.

Vgl. gedruckte Quelle Archive diplomatique/Diplomatisches Archiv, Bd. 2, S. 391–397;
Vgl. gedruckte Quelle BFSP Bd. 8 (1820/21), S. 1199–1201;
Vgl. gedruckte Quelle Ghillany, Diplomatisches Handbuch, Bd. 2, S. 434–436;
Vgl. gedruckte Quelle Meyer, Staats-Acten, S. 282–284;
Vgl. gedruckte Quelle Neumann, Recueil, Bd. 3, S. 600–602;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Nouveau Recueil, Bd. 5, S. 638–640;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Guide diplomatique, Bd. 2, S. 14–16;
Vgl. gedruckte Quelle Angeberg, Congrès, Bd. 3, S. 1811–1812;
Vgl. gedruckte Quelle Lesur, Annuaire historique, Bd. IV, 642–643;
Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 448-450.
Bezeichnung Anlage 2: Russisches Zirkular
Dokumentenart Abschrift
Ort/Datum Laibach, 13. 05. 1821
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 22, Fasz. 40 (alt), 128–131
Stückbeschreibung

Abschrift

Vgl. gedruckte Quelle BFSP Bd. 8 (1820/21), S. 1196–1199;
Vgl. gedruckte Quelle Ghillany, Diplomatisches Handbuch, Bd. 2, S. 432–434;
Vgl. gedruckte Quelle Lesur, Annuaire historique, Bd. IV, S. 646–648;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Nouveau Recueil, Bd. 5, S. 634–638;
Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 450-452.
Bezeichnung Anlage 3: Zirkulardepesche der Höfe Österreichs, Preußens und Russlands, gemeinsam mit der Déclaration an die jeweiligen diplomatischen Vertreter gerichtet
Dokumentenart Lithographie
Ort/Datum Laibach, 12. 05. 1821
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 22, Fasz. 40 (alt), 132–139, 140–143
Stückbeschreibung

Anlage liegt zweifach auf fol. 132–139 (handschriftlich) und fol. 140–143 (lithographiert) ein; die Edition folgt der Fassung von fol. 140–143.

Vgl. gedruckte Quelle Archive diplomatique/Diplomatisches Archiv, Bd. 2, S. 397–410;
Vgl. gedruckte Quelle Bertier de Sauvigny, Sainte-Alliance, S. 212–217;
Vgl. gedruckte Quelle Angeberg, Congrès, Bd. 3, S. 1813–1817;
Vgl. gedruckte Quelle Metternich, Nachgelassene Papiere, Bd. 3, S. 480–488;
Vgl. gedruckte Quelle Bianchi, Storia documentata, Bd. 2, S. 314–318;
Vgl. gedruckte Quelle BFSP Bd. 8 (1820/21), S. 1201–1205;
Vgl. gedruckte Quelle Ghillany, Diplomatisches Handbuch, Bd. 2, S. 436–440;
Vgl. gedruckte Quelle Grewe, FHJG, S. 119–122 (Auszug);
Vgl. gedruckte Quelle Lesur, Annuaire historique, Bd. 4, 643–646;
Vgl. gedruckte Quelle Martens, Nouveau Recueil, Bd. 5, S. 641–646;
Vgl. gedruckte Quelle Meyer, Staats-Acten, S. 285–290;
Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 452-456.
Bezeichnung Anlage 4: Russisches Zirkular
Dokumentenart Abschrift
Ort/Datum o.O., o.D.
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 22, Fasz. 40 (alt), 144–152
Stückbeschreibung

Abschrift

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 456-460.
Bezeichnung Anlage 5: Österreichisches Zirkular
Dokumentenart Abschrift
Ort/Datum Laibach, 14. 05. 1821
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 22, Fasz. 40 (alt), 154–158
Stückbeschreibung

Abschrift

Text

Abschnitte

[Bl. 126r]

Journal de clôture des Conférences particulières de Laybach.

Laybach le 12 Mai 1821.

Les Plénipotentiaires des Cours d’Autriche, de Prusse et de Russie voulant, au moment de leur séparation, constater aux yeux de l’Europe les principes et la marche que leurs Cabinets respectifs ont suivis dans les délibérations de Troppau et de Laybach ;

Voulant en outre préciser et faire connoître les déterminations communes qu’ils ont prises jusqu’au terme de leur prochaine réunion, sont convenus de consigner dans le présent Protocole, servant de clôture à leurs Conférences particulières, les articles suivans :

Article premier

Les Cours d’Autriche, de Prusse [Bl. 126v]et de Russie publieront la déclaration ci-jointe sub Litt. A.

Cette déclaration sera portée à la connoissance de tous les Gouvernemens.

La Cour de Russie donne en outre communication de la Circulaire ci-jointe sub Litt. B qu’Elle adresse à Ses Agens et Ministres dans l’étranger.

La Cour d’Autriche donne pareillement communication d’une Circulaire qu’Elle destine au même usage et qui se trouve ci-annexée (Litt. C).

Le Plénipotentiaire de Prusse déclare que les instructions des Ministres et Agens Prussiens seront conçues dans le sens des deux Circulaires susmentionnées.

Article deuxième

Les travaux de Laybach sont terminés, et une nouvelle réunion de Cabinets devant avoir lieu dans le courant de l’année 1822, [Bl. 127r]les Cabinets Alliés se réfèrent à ce sujet aux stipulations arrêtées par le Protocole du 26 Février.

Article troisième

Vu que les Souverains Alliés ont dirigé leurs principaux efforts vers le rétablissement de l’ordre et de la paix dans plusieurs Etats de la Péninsule Italienne, et vu qu’il importe d’assurer la pacification intérieure de cette partie du Continent d’après les règles de justice et de saine politique qui ont servi de bases à toutes les déterminations des Souverains Alliés, les Cabinets d’Autriche et de Russie sont convenus d’adresser à leurs Ministres et Agens respectifs en Italie les Circulaires ci-joints (Litt. D, E), ayant pour but de leur prescrire une marche uniforme et l’observation des principes et des dispositions [Bl. 127v]consignés dans les Protocoles des Conférences de Troppau et de Laybach.

Le Plénipotentiaire de Prusse déclare que les instructions des Ministres et Agens Prussiens en Italie seront conçues dans le sens des dites Circulaires.

Article quatrième

Les événemens heureux survenus en Italie 1 ayant rendu sans objet pour le moment la présence des troupes que Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies avoit mises en mouvement à la demande de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique 2 pour le soutien de la cause que les Souverains Alliés défendent dans un même esprit de bienveillance, d’union et de paix, Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russies placera néanmoins dans les Provinces Russes, [Bl. 128r]limitrophes de l’Empire Autrichien, une armée de cent vingt-trois mille hommes laquelle y sera maintenue jusqu’à la réunion des Monarques en 1822 pour servir d’appui à la conservation de la tranquillité générale.

Lu et certifié séance

tenante

Gentz

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 122/8r]

Déclaration

L’Europe connaît les motifs de la résolution prise par les Souverains alliés d’étouffer les complots et de faire cesser les troubles qui menaçaient l’existence de cette paix générale dont le rétablissement a coûté tant d’efforts et tant de sacrifices.

Au moment même où leur généreuse détermination s’accomplissait dans le Royaume de Naples, une rébellion d’un genre plus odieux encore, s’il était possible, éclata dans le Piémont.3

Ni les liens qui depuis tant de siècles unissent la maison régnante de Savoye à son peuple, ni les bienfaits d’une administration éclairée sous un Prince sage et sous des lois paternelles, ni la triste perspective des maux auxquels la patrie allait être exposée, n’ont pu contenir les desseins des pervers.

Le plan d’une subversion générale était tracé. Dans cette vaste combinaison contre le repos des nations, les conspirateurs du Piémont avaient leur rôle assigné. Ils se sont hâtés de le remplir.

Le trône et l’Etat ont été trahis, les sermens violés, l’honneur militaire méconnu, et l’oubli de tous les devoirs a bientôt amené le fléau de tous les désordres.

Partout le mal a présenté le même caractère, partout un même esprit dirigeait ces funestes révolutions.

Ne pouvant trouver de motif plausible pour les justifier, ni d’appui national pour les soutenir, c’est dans de fausses doctrines que les auteurs de ces bouleversemens cherchent une apologie, c’est sur de criminelles associations qu’ils fondent un plus criminel espoir. Pour eux l’empire salutaire des lois est un joug qu’il faut briser. Ils renoncent aux sentimens qu’inspire le véritable amour de la patrie, et mettant à la place des devoirs connus les prétextes arbitraires et indéfinis d’un changement universel dans les principes constitutifs de la société, ils préparent au monde des calamités sans fin.

[Bl. 122/8v]

Les Souverains alliés avaient reconnu les dangers de cette conspiration dans toute leur étendue, mais ils avaient pénétré en même tems la faiblesse réelle des conspirateurs à travers le voile des apparences et des déclamations. L’expérience a confirmé leurs pressentimens. La résistance que l’autorité légitime a rencontrée a été nulle, et le crime a disparu devant le glaive de la justice.

Ce n’est point à des causes accidentelles, ce n’est pas même aux hommes qui se sont si mal montrés le jour du combat qu’on doit attribuer la facilité d’un tel succès. Il tient à un principe plus consolant et plus digne de considération.

La providence a frappé de terreur des consciences aussi coupables, et l’improbation des peuples dont les artisans de troubles avaient compromis le sort leur a fait tomber les armes des mains.

Uniquement destinées à combattre et à réprimer la rébellion, les forces alliées, loin de soutenir aucun intérêt exclusif, sont venues au secours des peuples subjugués, et les peuples en ont considéré l’emploi comme un appui en faveur de leur liberté et non comme une attaque contre leur indépendance. Dès-lors la guerre a cessé ; dès-lors les Etats que la révolte avait atteints n’ont plus été que des Etats amis pour les Puissances qui n’avaient jamais désiré que leur tranquillité et leur bien-être.

Au milieu de ces graves conjonctures, et dans une position aussi délicate, les Souverains alliés, d’accord avec LL. MM. le Roi des deux-Siciles et le Roi de Sardaigne, ont jugé indispensable de prendre les mesures temporaires de précaution indiquées par la prudence et prescrites par le salut commun. Les troupes alliées, dont la présence était nécessaire au rétablissement de l’ordre, ont été placées sur les points convenables, dans l’unique vue de protéger le libre exercice de l’autorité légitime, et de l’aider à préparer sous cette égide les bienfaits qui doivent effacer la trace de si grands malheurs.

La justice et le désintéressement qui ont présidé aux délibérations des Monarques alliés régleront toujours leur politique. À l’avenir, comme par le passé, elle aura[Bl. 123r] toujours pour but la conservation de l’indépendance et des droits de chaque Etat, tels qu’ils sont reconnus et définis par les traités existans. Le résultat même d’un aussi dangereux mouvement sera, encore sous les auspices de la Providence, le raffermissement de la paix que les ennemis des peuples s’efforcent de détruire, et la consolidation d’un ordre de choses qui assurera aux nations leur repos et leur prospérité.

Pénétrés de ces sentimens, les Souverains alliés, en fixant un terme aux conférences de Laibach, ont voulu annoncer au monde les principes qui les ont guidés. Ils sont décidés à ne jamais s’en écarter, et tous les amis du bien verront et trouveront constamment dans leur union une garantie assurée contre les tentatives des perturbateurs.

C’est dans ce but que  LL. MM. I.I. et R.R. ont ordonné à leurs plénipotentiaires de signer et de publier la présente déclaration.

Laibach le 12 Mai 1821.

[Unterschriften nicht originalschriftlich: Lithographie]

Autriche Metternich
Le Baron de Vincent
Prusse Krusemarck
Russie Nesselrode
Capodistrias
Pozzo di Borgo

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 128r] B.

Copie d’une Circulaire aux Missions de Russie

Laybach ce 1/13 May 1821.

Il y a précisément un an que nous nous sommes vus forcés de faire connoître les principes que L’Empereur avoit résolu de suivre à l’égard des Etats qui, au malheur de subir une révolution criminelle et violente, joindroient celui d’en sanctionner les fatales conséquences.

Depuis cette époque, et à dater de l’ouverture des Conférences de Troppau et de Laybach, nos communications successives ont dû prouver à tous les ministres et agens de L’Empereur dans l’étranger non seulement que les principes de Sa Majesté Impériale ne varieroient pas, mais encore que notre Auguste Maître seroit toujours prêt à concourir de tous Ses moyens au succès des mesures qu’Il avoit arrêtées avec Ses alliés dans l’intérêt général du repos de L’Europe.

Par notre Circulaire du 27 Févr./11 Mars 4 nous Vous informions qu’attendu les déterminations prises sous ce rapport par Sa Majesté Impériale, Elle s’étoit décidée à prolonger Son séjour auprès de Sa[Bl. 128v] Majesté Impériale et Royale-Apostolique 5 malgré la clôture du Congrès de Laybach.

Nos dépêches du 8/20 Mars 6 Vous apprirent bientôt que la prévoyance de L’Empereur n’avoit été que trop complètement justifiée et que, fidèle à Ses promesses, la Russie, sur la demande de L’Autriche et du souverain légitime du Royaume de Sardaigne, avoit fait marcher une armée de Cent mille hommes, afin de prévenir les funestes et trop probables effets de la révolte militaire qui venoit d’éclater dans le Piémont.7

D’heureux évènemens ont succédé à ceux qu’avoient provoqués les artisans de troubles et de discorde. Tout nous autorise à espérer que l’ordre achèvera de se rétablir dans les Etats de S. M. Sarde. Le Gouvernement Royal y a profité de la proximité du Royaume Lombardo-Vénitien,8 et c’est l’assistance temporaire d’un Corps d’occupation composé de troupes Autrichiennes qu’il a réclamée pour rendre au Piémont le bonheur d’une paix domestique, profonde et stable.

Tous nos vœux appellent ce grand et salutaire résultat. Mais comme la mesure de sureté qu’il exige et que le Gouvernement Sarde a[Bl. 129r] sollicitée lui-même va faire l’objet d’un arrangement direct entre la Sardaigne et L’Autriche sous la garantie des Cours Alliées,9 et comme la présence de nos troupes seroit désormais inutile, l’ordre de rétrograder leur a déjà été transmis. D’une autre part, plus la résolution de les faire agir étoit énergique, plus a été utile et vive l’impression produite par la seule nouvelle de leur mouvement, et plus il est essentiel aux yeux de L’Empereur que tous les Cabinets de L’Europe connoissent et apprécient les graves considérations qui ont porté Sa Majesté Impériale à recourir à la force des armes et les intentions nobles et pures qui en auroient toujours dirigé et modéré l’emploi.

L’expérience de tous les âges et de tous les pays avertit les peuples des calamités qui forment l’inévitable cortège du crime et de la rébellion. Mais l’année dernière, ces hautes et éternelles leçons des siècles furent méconnues. Les catastrophes se pressèrent avec une effrayante rapidité. Naples démontra jusqu’à l’évidence les dangers d’un pernicieux exemple. 10 Devenu lui-même le foyer de la révolution et le centre de l’activité des sectes, cet Etat menaça l’Italie d’une conflagration[Bl. 129v] générale, et l’Autriche, voyant une partie de ses provinces exposée à un imminent péril, réclama d’abord l’appui moral de ses alliés. Ami sincère de Sa Majesté Impériale et Royale-Apostolique et convaincu comme Elle des maux qui auroient encore une fois accablé le monde si l’oubli de tous les devoirs avoit pu obtenir l’apologie d’un triomphe durable, L’Empereur embrassa avec franchise une cause que Sa conscience Lui disoit être celle de L’Europe, des lois et des traités. Il fit plus. Comme une intime union a été établie par des actes solemnels entre toutes les Puissances Européennes, L’Empereur offrit à Ses alliés le secours de Ses armes pour le cas où des bouleversemens nouveaux feroient craindre de nouveaux dangers. Nous avons déjà vu comment se vérifièrent les pressentimens de Sa Majesté Impériale. Des sectaires, agissant dans les ténèbres dont ils ont besoin pour couvrir leurs coupables projets, excitèrent en Piémont une insurrection qui pouvoit par ses suites retarder les progrès du bien dans les Deux-Siciles, et en compromettant l’armée qui s’avançoit vers Naples encourager la révolte dans tout[Bl. 130r] le reste de la Péninsule ; déjà même d’alarmans symptômes autorisoient des inquiétudes pour d’autres contrées ; dès lors les troupes Russes durent marcher. Elles marchaient en effet ; Elles marchaient non pour étendre la Puissance de la Russie ou porter la plus légère atteinte à l’état de possession territoriale, garanti à tous les gouvernements de L’Europe par les traités conclus depuis l’année 1814, mais pour secourir les alliés de L’Empereur et, ainsi que nous l’avons dit plus haut, sur la demande expresse de Sa Majesté Impériale et Royale-Apostolique et S. A. R. le Duc de Genevois. Elles marchoient non pour renverser les institutions émanées de l’autorité légitime, mais pour empêcher que l’insurrection n’usurpât un pouvoir qui seroit un fléau universel. Elles marchaient enfin non pour entraver le développement de la prospérité publique dans quelqu’Etat que ce fût, mais pour favoriser le rétablissement de l’ordre dans les pays où des hommes de malheurs ont fini par rendre indispensable l’assistance d’une force étrangère.

Telle a été, telle sera toujours l’unique[Bl. 130v] intention de L’Empereur si jamais Il se trouvoit encore dans la nécessité de mettre Ses armées en mouvement.

Aucune charge ne seroit même résulté de leur passage, ni de leur présence momentanée. Elles auroient traversé paisiblement les immenses espaces qui les séparent de l’Italie et dès que le but, pour lequel deux Princes les avoient appelées, eut été atteint, L’Empereur leur auroit donné l’ordre de rentrer dans Ses Etats.

Il nous est donc permis de répéter et d’affirmer que jamais l’amour de la guerre, jamais l’ambitieuse idée d’exercer une influence exclusive dans les conseils des autres monarques, ni sur les destinées des peuples dont la providence leur a confié le soin, n’ont été et ne seront les mobiles de la politique de Sa Majesté Impériale.

Des faits irréfragables attestent aujourd’hui la sincérité de ce langage.

La malveillance prêtoit à la Russie des vues hostiles contre la Porte. Des troubles se sont manifestés en Valachie et en Moldavie,11 et notre conduite ainsi que nos déclarations[Bl. 131r] sont venues démontrer que nous observions les règles du Droit des Gens et la foi des Traités dans nos relations avec le gouvernement turc.

On s’est plu à répandre ensuite que nous avions abandonné nos projets contre la Turquie pour envahir les contrées occidentales de L’Europe. Un éclatant démenti a confondu les auteurs de ces odieuses accusations ; et celle de nos armées qui marchoit, suivie et appuyée de toutes les forces de L’Empire, s’est arrêtée dès que nous avons eu la certitude que le gouvernement légitime avoit recouvré la plénitude de son autorité dans le royaume de Sardaigne.

Ainsi, Mr, c’est avec la conscience d’avoir rempli les devoirs d’ami et d’allié, c’est avec le dessein de toujours les remplir, et la consolante persuasion d’avoir contribué à la tranquillité de L’Italie et de L’Europe que L’Empereur va quitter Laybach.

Il partira le 12 13 et se rendra par Varsovie à S. Pétersbourg, heureux de prêter Son assistance à Ses alliés si elle leur devenoit nécessaire, plus heureux encore de jouir longtems du spectacle d’une paix dont la Russie goute les douceurs[Bl. 131v] et qu’Elle est intéressée autant qu’aucune autre Puissance à maintenir et à consolider.

Le système politique de notre Auguste Maître ne devant éprouver aucun changement, tous Ses Ministres et Agens continueront à suivre et à exécuter les instructions générales qu’ils ont reçues jusqu’à ce jour.

La présente circulaire règlera leur langage sur les évènemens dont elle parle, et L’Empereur Vous autorise même, Mr, à en donner lecture et copie au Gouvernement auprès duquel Vous êtes accrédité.

Ce sera sur St. Pétersbourg que Vous voudrez bien diriger Vos prochains rapports.

Recevez, Mr, l’assurance de ma considération très distinguée.

[Bl. 140r]

Laybach le 12 Mai 1821.

Dépêche circulaire

La réunion des Monarques alliés et de leurs Cabinets à Troppau, arrêtée à la suite des événemens qui avaient renversé le Gouvernement légitime à Naples,12 était destinée à fixer le point de vue dans lequel il convenait de se placer à l’égard de ces funestes événemens, à se concerter sur une marche commune, et à combiner dans un esprit de justice, de conservation et de modération des mesures propres à garantir l’Italie d’un bouleversement général, et les états voisins des plus imminens dangers. Grâces à l’heureuse conformité de vues et de dispositions qui régnait entre les trois Augustes Souverains, cette première tâche fut bientôt remplie. Des principes clairement énoncés et réciproquement embrassés avec toute la sincérité d’une conviction intime conduisirent à des résolutions analogues, et les bases établies dès les premières conférences ont été invariablement suivies pendant tout le cours d’une réunion signalée par les résultats les plus remarquables.

Transférée à Laibach, cette réunion prit un caractère plus prononcé par la présence et le concours du Roi des deux-Siciles, et par l’assentiment unanime avec lequel les Princes d’Italie accédèrent au système adopté par les cabinets alliés. Les Monarques se convainquirent que les gouvernemens les plus immédiatement intéressés aux destinées de la Péninsule rendaient justice à la pureté de Leurs intentions, et qu’un Souverain placé dans la situation la plus pénible par des actes auxquels la perfidie et la violence avaient su associer son nom, s’en remettait en pleine confiance à des mesures qui devaient à la fois mettre un terme à cet état de captivité morale, et rendre à ses fidèles sujets le repos et le bien-être dont les factions criminelles les avaient privés.

[Bl. 140v]

L’effet de ces mesures n’a pas tardé à se manifester. L’édifice élevé par la révolte, aussi fragile dans sa construction que vicieux dans ses bases, ne reposant que sur l’astuce des uns et sur l’aveuglement momentané des autres, réprouvé par l’immense majorité de la nation, odieux même à l’armée formée pour le défendre, s’est écroulé au premier contact avec la force régulière qui était destinée à le renverser et qui n’a servi qu’à en démontrer le néant. 13

Le pouvoir légitime et rétabli ; les factions sont dispersées, le peuple Napolitain est délivré de la tyrannie de ces imposteurs audacieux qui, en le berçant des rêves d’une fausse liberté, exerçaient sur lui les vexations les plus cruelles, lui imposaient d’énormes sacrifices, au seul profit de leur ambition et de leur avidité, et marchaient à grands pas vers l’irréparable ruine d’un pays dont ils ne cessaient de se dire les régénérateurs.

Cette restauration importante est consommée autant qu’elle a pu et qu’elle a dû l’être par les conseils et les efforts des puissances alliées. Aujourd’hui que le Roi des deux-Siciles est investi de nouveau de la plénitude de ses droits, les Monarques se bornent à seconder de Leurs vœux les plus ardens les résolutions que ce Souverain va adopter pour reconstruire son gouvernement sur des fondemens solides et pour assurer, par des lois et des institutions sages, les véritables intérêts de ses sujets et la prospérité constante de son royaume.14

Pendant le cours de ces grandes transactions on a vu éclater de plus d’un côté les effets de cette vaste conjuration, tramée depuis longtems contre tous les pouvoirs établis, et contre tous les droits consacrés par cet ordre social sous lequel l’Europe a joui de tant de siècles de bonheur et de gloire. L’existence de cette conjuration n’était point inconnue aux Monarques ; mais au milieu des agitations que l’Italie éprouvait depuis les catastrophes de l’année 1820,15 et du mouvement désordonné qui de là s’était communiqué à tous les esprits, elle s’est développée avec une rapidité croissante, et son vrai caractère a paru au grand jour. Ce n’est pas, comme on a pu le croire, à une époque moins avancée,[Bl. 141r] ce n’est pas contre telle ou telle forme de gouvernement, particulièrement en butte à leurs déclamations, qui sont dirigées les entreprises ténébreuses des auteurs de ces complots et les vœux insensés de leurs aveugles partisans. Les Etats qui ont admis des changemens dans leur régime politique ne sont pas plus à l’abri de leurs attaques que ceux dont les anciennes institutions ont traversé les orages du tems. Monarchies pures, Monarchies limitées, constitutions fédératives, Républiques, tout est compris, tout est englobé dans les arrêts de proscription d’une secte qui traite d’oligarchie tout ce qui, dans quelque forme que ce soit, s’élève au dessus du niveau d’une égalité chimérique. Les chefs de cette ligue impie, indifférens à ce qui résultera de la destruction générale qu’ils méditent, indifférens à toute espèce d’organisation stable et permanente, n’en veulent qu’aux bases fondamentales de la société. Renverser ce qui existe, sauf à y substituer ce que le hazard suggérera à leur imagination déréglée ou à leurs sinistres passions ; voilà l’essence de leur doctrine, et le secret de toutes leurs machinations !

Les Souverains alliés n’ont pu méconnaitre qu’il n’y avait qu’une barrière à opposer à ce torrent dévastateur. Conserver ce qui est légalement établi, tel a dû être le principe invariable de leur politique, le point-de-départ et l’objet final de toutes leurs résolutions. Ils n’ont pu être arrêtés par les vaines clameurs de l’ignorance ou de la malice, les accusant de condamner l’humanité à un état de stagnation et de torpeur incompatible avec la marche naturelle et progressive de la civilisation et avec le perfectionnement des institutions sociales. Jamais ces Monarques n’ont manifesté la moindre disposition de contrarier des améliorations réelles ou la réforme des abus qui se glissent dans les meilleurs gouvernemens. Des vues bien différentes Les ont constamment animés ; et si ce repos que les gouvernemens et les peuples avaient le droit de croire assuré par la pacification de l’Europe n’a point pu opérer tout le bien qui devait en résulter, c’est que les gouvernemens ont dû concentrer toutes leurs pensées sur les moyens d’opposer des digues aux progrès[Bl. 141v] d’une faction qui, répandant autour d’elle l’erreur, le mécontentement, le fanatisme des innovations, eut bientôt mis en problème l’existence d’un ordre public quelconque. Les changemens utiles ou nécessaires dans la législation et dans l’administration des états ne doivent émaner que de la volonté libre, de l’impulsion réfléchie et éclairée de ceux que Dieu a rendus responsables du pouvoir. Tout ce qui sort de cette ligne conduit nécessairement au désordre, aux bouleversemens, à des maux bien plus insupportables que ceux que l’on prétend guérir. Pénétrés de cette vérité éternelle, les Souverains n’ont pas hésité à la proclamer avec franchise et vigueur ; Ils ont déclaré qu’en respectant les droits et l’indépendance de tout pouvoir légitime, ils regardaient comme légalement nulle et désavouée par les principes qui constituent le droit public de l’Europe toute prétendue réforme, opérée par la révolte et la force ouverte. Ils ont agi, en conséquence de cette déclaration, dans les événemens de Naples, dans ceux du Piémont, dans ceux-même qui, sous des circonstances très différentes, mais par des combinaisons également criminelles, viennent de livrer la partie orientale de l’Europe 16 à des convulsions incalculables.

Les Monarques sont d’autant plus décidés à ne pas s’écarter de ce système qu’Ils regardent la fermeté, avec laquelle Ils l’ont maintenu dans une époque si critique, comme la véritable cause du succès dont Leurs efforts pour le rétablissement de l’ordre en Italie ont été accompagnés. Les gouvernemens de la Péninsule ont reconnu qu’ils n’avaient rien à craindre, ni pour leur indépendance politique, ni pour l’intégrité de leurs territoires, ni pour la conservation de leurs droits, en réclamant des secours qui leur étaient fournis à la seule condition d’en profiter pour défendre leur propre existence. C’est la confiance réciproque qui a sauvé l’Italie ; c’est elle qui a fait cesser dans l’espace de deux mois un incendie qui, sans l’intervention des Puissances alliées, aurait ravagé et ruiné la totalité de ce beau pays et menacé pour long tems le reste de l’Europe.

Rien n’a plus efficacement démontré la force[Bl. 142r] de ce ressort moral qui liait le salut de l’Italie aux déterminations des Monarques que le dénouement prompt et heureux de la révolte qui avait éclaté dans le Piémont. 17 Des conspirateurs, en partie étrangers, avaient préparé ce nouveau forfait, et mis en œuvre, pour le faire réussir, le plus détestable de tous les moyens révolutionnaires, en soulevant contre l’autorité cette force armée qui n’est créée que pour lui obéir et pour défendre l’ordre public. Victime d’une trahison, inexplicable si quelque chose pouvait l’être tant que les crimes politiques trouveront en Europe des voix qui osent les défendre, un Souverain, jouissant à juste titre du respect et de l’affection de ces sujets, se vit forcé de descendre d’un trône qu’il avait orné par ses vertus ; une partie considérable de troupes fut entraînée dans l’abîme par l’exemple et les intrigues d’un petit nombre d’ambitieux ; et le cri banal de la faction antisociale retentissait de la Capitale aux provinces.

Les Monarques réunis à Laibach ne tardèrent pas à y répondre. Leur union était du nombre de celles qui se fortifient et grandissent avec le danger ; Leur voix fut entendue. Aussitôt les Serviteurs fidèles du Roi, sentant qu’ils n’étaient point abandonnés, employèrent ce qu’il leur restait de ressources pour combattre les ennemis de la patrie et de la gloire nationale ; le pouvoir légitime, quoique comprimé et paralysé dans son action, n’en sut pas moins soutenir sa dignité et ses droits ; et les secours arrivant au moment décisif de la crise, le triomphe de la bonne cause fut bientôt complet. Le Piémont a été délivré en peu de jours ; et il n’est resté de cette révolution, calculée sur la chute de plus d’un gouvernement que les souvenirs honteux emportés par ses coupables auteurs.

C’est ainsi qu’en suivant sans déviation les principes établis et la ligne de conduite tracée dès les premiers jours de leur réunion, les Monarques alliés sont parvenus à pacifier l’Italie. Leur objet direct est atteint. Aucune des démarches qui y ont abouti n’a démenti les déclarations que la vérité et la bonne foi leur avaient inspirées. Ils y resteront fidèles, quelque nouvelle épreuve que la Providence puisse leur avoir réservée. Plus que[Bl. 142v] jamais appelés, ainsi que tous les autres Souverains et pouvoirs légitimes, à veiller sur la paix de l’Europe, à la protéger non seulement contre les erreurs et les passions qui pourraient la compromettre dans les rapports de puissance à puissance, mais surtout contre ces funestes tentatives qui livreraient le monde civilisé aux horreurs d’une anarchie universelle, Ils croiraient profaner une vocation aussi auguste par les calculs étroits d’une politique vulgaire. Comme tout est simple, patent et franchement avoué dans le système qu’Ils ont embrassé, Ils le soumettent avec confiance au jugement de tous les gouvernemens éclairés.

La réunion qui va finir, doit se renouveler dans le courant de l’année prochaine.18 On y prendra en considération le terme à fixer aux mesures qui, de l’aveu de toutes les Cours d’Italie, et particulièrement de celles de Naples et de Turin, ont été jugées nécessaires pour raffermir la tranquillité de la Péninsule. Les Monarques et Leurs Cabinets apporteront à l’examen de cette question le même esprit qui les a dirigés jusqu’ici. Des motifs d’une gravité incontestable, et pleinement justifiés par les résultats, avaient déterminé les Souverains à intervenir dans les affaires de l’Italie ; Ils sont loin de vouloir prolonger cette intervention au-delà des limites d’une stricte nécessité, désirant bien sincèrement que les circonstances qui leur ont imposé ce pénible devoir ne se reproduisent jamais.

Nous avons cru utile au moment où les Souverains vont se séparer de rappeler par le précédent exposé les principes qui les ont dirigés dans les dernières transactions. Vous êtes en conséquence chargé de faire communication de cette dépêche au Ministre dirigeant les affaires étrangères de la Cour près laquelle Vous vous trouvés accrédité.

Vous receves en même tems une déclaration conçue dans le même esprit que les Cabinets ont fait rédiger et imprimer, pour porter à la connaissance[Bl. 143r] du public de l’Europe les sentimens et les principes dont les Augustes Souverains sont animés, et qui serviront constamment de guides à Leur politique.

Receves <…>

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 144r] D.

Projet de Circulaire aux Ministres de l’Empereur en Italie

Après les soins que les Puissances alliées ont pris pour la pacification de la Péninsule Italienne, leur sollicitude devoit naturellement se porter sur les mesures les plus propres à consolider les heureux résultats de leurs communs efforts et à faire jouir l’Italie d’une tranquillité réelle et durable.

Cette grave question avoit déjà été agitée entre les Cabinets réunis à Troppau et à Laybach. Elle a été reprise en considération par ceux de Russie et d’Autriche qui, avant de se séparer, ont résolu d’adopter à cet égard un système de conduite uniforme que nous nous empressons de Vous faire connoître.

Les Puissances alliées se proposent et doivent nécessairement se proposer un double but.

[Bl. 144v]

Parmi les Etats Italiens il en est où le crime et la révolte ont obtenu un triomphe, éphémère à la vérité, mais éminemment déplorable. Il en est d’autres qui, sans avoir éprouvé le malheur d’une révolution, ont néanmoins eu, et ont encore à redouter des événemens que prépare dans l’ombre une secte parvenue à exercer la plus fatale influence.

Délivrés du fléau qui les accabloit, les premiers de ces Etats doivent forcément tendre à réparer leurs désastres, comme le vœu des seconds doit être de profiter du moment actuel pour se préserver à jamais des calamités qui leur présageoient dans un prochain avenir une trop probable ruine.

C’étoit par conséquent sur des mesures que l’on peut appeler ; les unes : mesures de[Bl. 145r] réparation ; les autres : mesures de préservation, que devoit se porter principalement l’attention des Puissances alliées.

Déjà Elles s’étoient empressées d’offrir aux Princes d’Italie les gages de sureté dont ils avoient besoin pour s’occuper efficacement, soit à faire disparoître les traces des malheurs passés, soit à prévenir toute catastrophe nouvelle. Mais il leur restoit encore à discuter le point important de la coopération morale dont Elles pourroient charger leurs Ministres respectifs, afin de hâter l’accomplissement des souhaits qu’Elles forment pour le repos de la Péninsule.

Le Cabinet autrichien nous a communiqué sur ce sujet un travail dont nous placerons ici le résumé, et dont les idées principales constituent[Bl. 145v] la base commune des instructions que reçoivent les Ministres de Russie et d’Autriche.

Après avoir fait sentir toute l’étendue des services que les Puissances alliées ont eu le bonheur de rendre à l’Italie, le Cabinet de Vienne démontre combien il est naturel et légitime que les Puissances désirent de voir la paix intérieure de cette contrée suffisamment affermie pour se maintenir sans le secours d’une force étrangère.

Il remonte ensuite aux causes des commotions révolutionnaires qui ont agité la Péninsule Italienne, et reconnoit qu’elles tiennent en partie à la foiblesse de l’administration et aux vices organiques des Gouvernemens. Ces causes devant continuer à produire les mêmes effets, le Cabinet autrichien[Bl. 146r] en conclut à la nécessité pour les Cours d’Italie de gouverner d’une manière différente de celle qui n’a pu ni prévenir, ni réprimer l’insurrection. Il lui semble même que les Puissances qui se sont chargées d’une vaste responsabilité en prêtant l’appui de leurs armes aux Souverains des Deux-Siciles et du Royaume de Sardaigne, sont en droit d’inviter ces Monarques, ainsi que les autres Princes d’Italie, sans violer le principe de leur indépendance, à chercher les moyens de rendre inutile, aussitôt que faire se pourra, l’assistance des corps auxiliaires mis à leur disposition, et de fonder des Gouvernemens qui puissent trouver en eux-mêmes des garanties complètes de stabilité.

Ce qui semble pour les cours alliées un droit basé sur leur[Bl. 146v] propre intérêt et sur celui de la paix générale, paroit être à l’Autriche un devoir pour les Puissances Italiennes. Passant alors des principes à l’application, le Cabinet autrichien indique les mesures par lesquelles il croit possible d’atteindre l’objet qu’il vient de signaler.

Ces mesures sont :

À Naples, l’exécution franche de la loi fondamentale que S. M. Sicilienne a portée à la connoissance de ses alliés dans les délibérations de Laybach ;

En Piémont, d’une part, l’adoption d’un régime analogue, et dont l’effet puisse être d’asseoir assez fortement la tranquillité publique pour que par la suite la présence des troupes étrangères devienne superflue ; de l’autre, la formation d’une conférence de Ministres alliés semblable à celle qui a[Bl. 147r] été établie pour le Royaume des Deux-Siciles 19 ;

Dans le premier comme dans le second de ces deux Etats des rapports de confiance et d’intimité entre le Gouvernement et le chef de l’armée d’occupation ;

Dans le reste de l’Italie l’invitation à faire aux Gouvernemens respectifs d’examiner attentivement la situation où ils se trouvent, les réformes que peuvent exiger les besoins des peuples et les moyens de se préserver du double fléau des révolutions et des sectes dont elles sont l’ouvrage ;

Enfin la fixation de l’époque du congrès de Florence 20 comme devant être celle où les Cours d’Italie se communiqueront réciproquement, ainsi qu’aux Puissances alliées, les plans de réorganisation qu’elles auront arrêtés, et prendront l’engage-[Bl. 147v]ment d’accomplir ces vues salutaires.

Nous allons successivement Vous informer de l’opinion de l’Empereur sur les principaux points du mémoire présenté par le Cabinet de Vienne.

Rien de plus judicieux à la fois et de plus sage que le but auquel tendent les vœux de l’Autriche.

Vous aurez pu Vous convaincre, Mr. <…>, par les communications que nous Vous avons adressées depuis six mois que ce but étoit celui de l’Empereur, celui que doivent poursuivre tous les amis du bien, celui que rappellent tous les actes de Troppau et de Laybach, celui enfin, vers lequel devoient marcher d’un pas constant et le Gouvernement Napolitain et les Plénipotentiaires des Puissances alliées accrédités auprès de S. M. Sicilienne.

[Bl. 148r]

Nous nous référons sous ce rapport à la circulaire que Vous avez reçue sous la date du 27 Févr./11 Mars 21, ainsi qu’aux instructions que l’Empereur lui-même a données au Lieutenant-Général Pozzo di Borgo et dont Vous trouverez ci-près une copie.22

Veuillez, Mr., méditer le contenu de cette pièce importante, et Vous vous convaincrez que dès lors les Puissances alliées étoient toutes animées du désir que le Cabinet autrichien vient d’énoncer aujourd’hui d’une manière encore plus positive et plus particulière.

Comme l’Autriche ces Puissances avoient reconnu que des Gouvernemens, dont les uns avoient été renversés, les autres mis à deux doigts de leur perte par l’apparition soudaine de quelques soldats rebelles, devoient nécessairement s’efforcer[Bl. 148v] de prendre une assiette plus ferme et d’adopter des principes d’administration dont l’influence pût réparer partout où de tristes débris attestoient de récentes calamités, et préserver partout où l’existence secrète des causes du péril pouvoit trop facilement en occasionner le retour.

Ce fût dans la conviction de cette vérité que le Roi de Naples communiqua confidentiellement à Ses alliés les plans de réforme qu’il avoit conçus, et que Ses alliés donnèrent à Leurs Plénipotentiaires les ordres que renfermoit de notre part le rescrit au Gl. Pozzo di Borgo.

Nul doute qu’il n’importe que cette même vérité soit appréciée par tous les Gouvernemens de la Péninsule, et qu’ils ne se trouvent tous dans la nécessité de suivre les conseils d’une prévoyante sagesse, afin d’accélérer[Bl. 149r] le terme où, forts de leur propre puissance, ils pourront se passer de tout secours étranger.

Aussi l’Empereur ne balance-t-il pas à enjoindre à Ses Ministres en Italie de déclarer que Ses vœux seroient exaucé si les Cours, auprès desquelles ils représentent S. M. I., loin de se dissimuler ce que leur position peut encore avoir de précaire, s’occupoient sérieusement des précautions et des changemens que commandent leur sécurité future et l’intérêt de leur entière indépendance.

D’accord avec l’Autriche sur le principe et l’objet de ces insinuations amicales, nous examinerons comment il nous est possible de mettre ce principe en action.

Nous ne saurions strictement nous reconnoître le droit de demander aux Cours d’Italie[Bl. 149v] des plans de réorganisation, et certes jamais nous prétenderons diriger la marche de leur administration intérieure.

Mais à cet égard nous sommes loin de nous dissimuler la situation de l’Autriche. L’Autriche peut être considérée comme Puissance en partie Italienne. 23 L’Autriche a prêté à Ses Co-Etats une assistance matérielle qui a fini par amener le rétablissement de la paix. L’Autriche leur offre l’instrument de force dont ils ont besoin pendant quelque temps encore, à l’effet d’assurer la durée de cette paix si bienfaisante. L’Autriche est donc, sous un point de vue, autorisée à insister sur l’adoption des mesures qu’ils ont à prendre, afin que ce pénible et couteux secours ne soit pas constamment[Bl. 150r] nécessaire.

Quant à nous, Mr., à titre d’alliés de cette Puissance, nous pouvons nous joindre à elle pour exprimer les mêmes souhaits ; nous pouvons parler au nom du légitime désir de conserver à l’Europe la tranquillité dont elle jouit.

Or, comme tel est l’esprit de l’instruction adressée par l’Empereur au Leut. Gl. Pozzo di Borgo, cette instruction deviendra désormais la Vôtre, Mr., et Vous voudrez vous y conformer avec la plus scrupuleuse exactitude toutes les fois que Vous serez dans le cas d’être consulté sur l’opinion de l’Empereur par le Gouvernement auprès duquel Vous êtes accrédité, ou que Vous croirez devoir Vous-même appeler son attention sur des mesures qui paroîtroient indispensables.

[Bl. 150v]

Au surplus l’Empereur a consenti :

1o À l’établissement auprès du Gouvernement Sarde d’une conférence semblable à celle qui s’est formée auprès du Gouvernement Napolitain.

Addition pour le Cte Mocenigo

Vous prendrez part, Mr. le Cte, aux délibérations de la Conférence avec Vos Collègues ; et comme au Congrès de Laybach les Plénipotentiaires de S. M. Sarde ont trouvé des gages de sécurité dans les plans communiqués par S. M. le Roi de Naples ; comme le Piémont vient d’éprouver, ainsi que les deux-Siciles, une crise violente et funeste ; comme enfin, d’après l’observation du Cabinet de Vienne, la prudence ne permet pas de maintenir sans changement un régime qui n’a su ni prévenir, ni arrêter une catastrophe, c’est particulièrement à la position de V. Exc. que sont applicables les principes développés dans le rescrit au Lieutenant-Général Pozzo di Borgo.

2o En ce qui concerne les armées d’occupation et leurs Chefs, la nécessité de faire naître entre ces derniers et les Gouvernemens respectifs des relations intimes et confiantes est si visible que nous croyons presque superflu d’observer que les Ministres de l’Empereur doivent contribuer de toute leur influence à l’établissement et au maintien de ces rapports indispensables.

3o S. M. I. est d’avis qu’il ne seroit pas moins nécessaire d’engager les Cours d’Italie à préparer les changemens organiques et administratifs que[Bl. 151r] réclame l’intérêt évident de paralyser les desseins des sectaires, et de fonder un état de choses qui puisse se soutenir par sa propre force.

Mais il est essentiel que cette invitation, en autant qu’elle sera faite de la part de l’Empereur, ne nous expose point au reproche de rechercher une influence exclusive. L’invitation dont il s’agit devra, par conséquent, être revêtue des formes les plus confidentielles, n’offrir que la preuve d’une sincère amitié et ne venir qu’à la suite de celle qui aura été adressée par les Ministres d’Autriche.

4o Quant à l’idée que les plans de réorganisation soient communiqués réciproquement à l’époque du Congrès de Florence, cette idée nous semble entièrement conforme au succès des[Bl. 151v] mesures que les Gouvernemens d’Italie auront résolu d’adopter. Trop de rapports existent entr’eux, trop d’identité se manifeste dans les projets des révolutionnaires qu’ils ont à combattre pour qu’ils ne sentent pas l’avantage d’opposer l’union à l’union et un système commun à de communes attaques.

Nous nous abstenons, Mr., de Vous signaler encore une fois l’importance de la tâche que l’Empereur Vous confie.

La force des armes a été mise en œuvre. L’emploi en avoit été légitimé par le danger qu’auroient couru tous les Gouvernemens d’Italie et peut-être tous les Gouvernemens de l’Europe si la puissance publique étoit restée aux mains des artisans de troubles à Naples et dans le Royaume de Sardaigne. Mais plus ces[Bl. 152r] mesures étoient indispensables, plus est grave la responsabilité des Monarques qui les ont prises, et plus ces Monarques doivent désirer que le témoignage des faits démontre les nobles intentions dans lesquelles ils ont agi, et qu’au spectacle des armes réprimant la révolte succède celui de la bienveillance tempérant l’usage du pouvoir.

Il est donc clair que c’est à utiliser le présent au profit de l’avenir que doivent s’appliquer en ce moment tous les Princes Italiens, et c’est aussi dans cette vue que l’Empereur Vous autorise à Vous associer constamment aux démarches que les Ministres d’Autriche vont faire auprès des Cours d’Italie pour les porter aux déterminations que nous avons signalées plus haut et qui, nous ne saurions assez[Bl. 152v] le répéter, doit toujours avoir pour objet d’assurer à la Péninsule une tranquillité indépendante de toute assistance extérieure et à l’abri de toute nouvelle secousse révolutionnaire.

La présente instruction circulaire a été communiquée au Cabinet de Vienne et va l’être aux autres Cabinets alliés.

Nous espérons que la Prusse munira Ses Ministres des mêmes ordres, et quelles que soient les résolutions de l’Angleterre et de la France, nous aimons à croire que si elles ne peuvent nous seconder directement, au moins la conduite de leurs Ministres prouvera-t-elle que le Gouvernement français et le Gouvernement Britannique souhaitent comme nous que le calme règne et s’affermisse en Italie.

Recevez etc.

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 154r] E.

Circulaire aux Missions Autrichiennes en Italie

Laybach, le 14 Mai 1821.

Mr,

Le but des conférences de Laybach, les affaires qui s’y sont traitées & les déterminations qui y ont été prises, sont connus de toutes les Cours d’Italie, puisqu’elles y étoient représentées par leurs Plénipotentiaires. Il seroit donc d’autant plus superflu de vouloir revenir sur cet objet que depuis la clôture des conférences il n’a été pris aucune détermination qui ne fut en parfaite harmonie avec les principes arrêtés entre les Cabinets ; & si les deux Empereurs ont prolongé leur séjour à Laybach, c’est uniquement par une suite naturelle de leur sollicitude pour le repos de l’Italie qui s’est trouvé menacé par une nouvelle révolution en Piémont 24 au moment où ils croyoient avoir rempli la tâche[Bl. 154v] honorable qu’ils s’étoient imposée. Les deux augustes Monarques n’ont pas voulu se séparer avant d’avoir pris toutes les mesures propres à étouffer le mal dans sa naissance. La providence a béni leurs efforts généreux ; en moins de cinq semaines les gouvernemens révolutionnaires de Naples & de Turin ont été anéantis, les chefs des rebelles ont été forcés de chercher leur salut dans la fuite. Deux Etats, livrés par ces Chefs criminels aux horreurs de l’anarchie, ont été rendus à leurs Souverains légitimes, & l’Italie entière a été sauvée du bouleversement total dont Elle a été menacée. Un succès aussi prompt & aussi complet a comblé les vœux des deux augustes Souverains. Ils se plaisent à y voir le présage du rétablissement parfait de l’ordre & de la tranquillité dans cette belle partie de l’Europe, mais Ils ne se dissimulent pas que, pour atteindre complètement le but vers lequel tendent constamment[Bl. 155r] leurs généreux efforts, les succès militaires seroient insuffisans s’ils n’étoient pas suivis & appuyés par une marche administrative intérieure dont la régularité & la fermeté peuvent seules prévenir de nouvelles explosions pour l’avenir. C’est dans cette conviction intime qu’ils ont cru devoir s’occuper avec une sollicitude particulière de cet objet important avant de se séparer, & qu’ils se sont décidés à prendre en mûre considération le plan de conduite à suivre vis-à-vis des Princes d’Italie. L’Empereur a cru devoir prendre à cet égard l’initiative vis-à-vis de Son auguste Allié. Elle lui appartenoit à plusieurs titres : comme Prince possessionné en Italie,25 comme étant par la situation géographique de Ses Etats plus spécialement appelé & plus directement intéressé à veiller à sa tranquillité[Bl. 155v] intérieure & en même tems plus à même de connoître & de juger ses véritables besoins. Vous trouverez ci-joint, Mr, le mémoire que j’ai été chargé par S. M. I. de rédiger sur cet objet. 26 Les principes qui y sont développés & les propositions qu’il renferme sur la marche à suivre avec les différens gouvernemens de la Péninsule ont obtenu l’entière adhésion de l’ Empereur Alexandre, & ont servi de base aux instructions que ce Souverain vient de faire donner à ses Missions en Italie, ainsi que Vous Vous en convaincrez par la copie ci-jointe de la circulaire qui leur a été adressée. Si Vous la comparez au mémoire qui forme la première annexe, Vous verrez qu’il règne une parfaite identité de vues, d’intentions & de principes dans ces deux pièces & que les nuances qui se font remarquer dans la pièce Russe tiennent[Bl. 156r] uniquement à la différence de situation des deux Puissances vis-à-vis des gouvernemens d’Italie ; différence que le Cabinet Russe ne relève que pour motiver le droit qu’il reconnoit à l’Autriche de prendre l’initiative dans les questions d’un intérêt commun à tous les gouvernemens de la Péninsule, puisqu’elle en fait elle-même partie. Les deux Cours Impériales sont au reste entièrement d’accord sur tous les points, nommément sur la nécessité d’exécuter franchement à Naples la loi fondamentale que S. M. Sicilienne a portée à la connoissance de ses Alliés à Laybach ; sur celle d’adopter en Piémont un régime analogue dont l’effet soit de consolider l’administration intérieure de ce pays de manière à rendre l’occupation militaire inutile ; pour la formation d’une conférence de Ministres alliés à Turin semblable à celle qui a été établie pour[Bl. 156v] le Royaume des deux-Siciles 27 ; sur l’importance enfin d’entretenir soigneusement dans ces deux Etats des rapports de confiance & d’intimité entre le gouvernement & le chef de l’armée d’occupation. Quant aux autres gouvernemens de l’Italie, les deux Empereurs désirent également que le tems qui va s’écouler entre le moment de leur départ de Laybach & celui de leur réunion à Florence 28 dans le courant de l’année 1822 soit mis à profit par ces mêmes Gouvernemens pour examiner avec soin leur situation intérieure, les réformes qu’elle peut exiger & les mesures qui pourroient être jugées nécessaires pour les préserver à l’avenir du double fléau des sectes & des révolutions.

Ils pensent enfin que les Cours d’Italie doivent être invitées à vouer toute leur sollicitude aux différens objets que nous venons d’indiquer, de manière à pouvoir se communiquer réciproquement,[Bl. 157r] ainsi qu’aux Puissances alliées, à l’époque du congrès de Florence les plans d’amélioration qu’elles croiront devoir adopter pour leurs Etats respectifs. 29

Le mémoire Autrichien & la circulaire du Cabinet Russe forment par conséquent un ensemble d’instructions complet qui ne peut Vous laisser aucun doute sur le vœu des deux Cours Impériales, sur la conduite & le langage que leurs représentans en Italie doivent tenir pour répondre à l’honorable confiance dont leurs Souverains respectifs les honorent, sur les seules nuances enfin qu’ils doivent mettre dans leurs démarches, vu que l’initiative dans les questions d’Italie a été abandonnée à l’Autriche. Moins ces nuances seront sensibles, plus elles seront conformes à nos vœux. Le désire de l’Empereur est donc, Mr, qu’avant d’aborder vis-à-vis[Bl. 157v] de la cour auprès de laquelle Vous êtes accrédite une des questions qui Vous sont indiquées par les présentes instructions, Vous commenciez toujours par Vous concerter d’avance avec M.M. Vos collègues de Russie & de Prusse ; que Vous conveniez avec Eux de la forme à donner à Vos insinuations ; que Vous réclamiez chaque fois leur coopération & leur appui ; que Vous Vous communiquiez avec une entière confiance le plus ou le moins d’accueil qui pourroit être fait à Vos ouvertures ; que Vous évitiez avec le plus grand soin tout ce qui pourroit leur donner le caractère de l’ingérence ; que Vous ayez enfin celui de les rattacher constamment aux décisions prises à Laybach, & de les motiver sur le vif intérêt que les augustes Souverains alliés prennent au bien-être de tous les Gouvernemens de la Péninsule Italienne dont Ils désirent sincèrement la[Bl. 158r] consolidation & l’indépendance.

Nous ne doutons pas que la Prusse ne munisse incessamment Ses Ministres en Italie d’instructions entièrement conformes ; elles eussent été expédiées simultanément si M. le Comte de Bernstorff se fut trouvé encore ici. Quant à la France & à l’Angleterre nous aimons à nous flatter que si ces deux puissances ne peuvent nous seconder directement, la conduite de leurs Ministres prouvera du moins que le Gouvernement français & le Gouvernement Britannique souhaitent, comme nous, que le calme règne & s’affermisse en Italie.

La présente dépêche circulaire que j’adresse simultanément à toutes nos Missions en Italie n’est pour Vous, Mr, qu’une confirmation de Vos instructions & de celles dont M. le Baron de Vincent étoit muni. Je croirois superflu[Bl. 158v] de Vous observer que les deux annexes de la présente dépêche étant uniquement destinées à Vous servir de direction, Vous ne pouvez pas Vous permettre d’en laisser prendre des copies.

Recevez etc.

Zitierempfehlung Protokoll der 16. Sitzung (Schlusssitzung) des Kongresses von Laibach. In: Mächtekongresse 1818–1822. Digitale Edition, hrsg. von Karin Schneider unter Mitarbeit von Stephan Kurz, Wien: Österreichische Akademie der Wissenschaften, Institut für Neuzeit- und Zeitgeschichtsforschung 2018. URL: https://maechtekongresse.acdh.oeaw.ac.at/pages/show.html?document=Laibach_Prot_16.xml&directory=editions, abgerufen 28.03.2024, 08:29.
Verantwortlichkeiten
  • Transkription: Karin Schneider
  • Wissenschaftliche Edition: Karin Schneider
  • Technical Editor: Stephan Kurz
  • Korrekturen: Karin Schneider, Stephan Kurz
  • Beratung Kodierung: Daniel Schopper
  • Beratung Kodierung: Peter Andorfer

Vergleiche auch die Projektbeschreibung in der Einleitung sowie die Dokumentation der Applikation unter „Über diese Webseite“.

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