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Regest

Die Vertreter Österreichs, Preußens und Russlands informieren die Gesandten Frankreichs und Großbritanniens über die Schreiben, welche hinsichtlich der angestrebten Einbindung des Papstes als Mediator vorbereitet wurden.

Anwesende BERNSTORFF [?] · CARAMAN · LA FERRONNAYS · GOLOVKIN · HARDENBERG · KAPODISTRIAS · KRUSEMARCK · LEBZELTERN · METTERNICH · NESSELRODE · STEWART
Bezeichnung Journal
Dokumentenart Originaljournal
Ort/Datum Troppau, 11. 12. 1820
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 38 (alt), 102
Stückbeschreibung

Journal von Gentz

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 377.
Bezeichnung Anlage 1: Erklärung des russischen Kabinetts
Dokumentenart Ausfertigung
Ort/Datum Troppau, 6. 12. 1820
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 38 (alt), 103–111
Stückbeschreibung

Ausfertigung

Anlage 1 wurde vermutlich in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts mit Bleistift kommentiert, einzelne Passagen wurden gestrichen oder hervorgehoben. Diese Bearbeitung wurde zum größten Teil ausradiert; jene Stellen, die noch eindeutig zu erkennen sind, wurden in den Kommentar aufgenommen.

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 377-381.
Bezeichnung Anlage 2: Entgegnung Österreichs
Dokumentenart Abschrift
Ort/Datum Troppau, 10. 12. 1820
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 38 (alt), 113–114
Stückbeschreibung

Abschrift

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 381-382.
Bezeichnung Anlage 3: Entwurf einer Depesche an die diplomatischen Vertreter Österreichs, Preußens und Russlands am Heiligen Stuhl
Dokumentenart Konzept
Ort/Datum o.O., o.D.
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 38 (alt), 115–120
Stückbeschreibung

Konzept

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 382-385.
Bezeichnung Anlage 4: Entwurf eines Schreibens zur Vorlage an den Papst durch die diplomatischen Vertreter der alliierten Höfe
Dokumentenart Konzept
Ort/Datum o.O., o.D.
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 21, Fasz. 38 (alt), 121–125
Stückbeschreibung

Konzept

Vgl. gedruckte Quelle Alberti, Atti, S. 385-388.

Text

Abschnitte

Hand: Friedrich Gentz

[Bl. 102r]

Journal des Conférences
Nr. VI

Lundi 11 Décembre 1820.

Le Journal de la séance du 7 a d’abord été lu et approuvé.

Mrs. les Ministres des Cabinets d’Autriche, de Prusse et de Russie ayant dans la même séance prévenu Mrs. les Ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne d’une démarche qu’Ils comptoient faire à la Cour de Rome pour déterminer le Saint-Père à se charger des fonctions de Médiateur dans les affaires de Naples, on a communiqué aujourd’hui relativement à cette démarche les pièces suivantes :

1. L’opinion du Cabinet de Russie du 24 Novembre/6 Décembre ;

2. La réponse du Cabinet d’Autriche en date du 10 Décembre ;

3. Le projet de dépêche à adresser par les Trois Cabinets à leurs Ministres près le Saint-Siège ;

4. Le projet de Note que ces Ministres auront à présenter à cet effet.

[Bl. 102v]

Ces pièces se trouvent ci-annexées sub Litt. A, B, C et D.

Lu et certifié

à la Séance du 18 Décembre

Gentz

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 103r] ad Prot VI [Lücke] A [Lücke] N. 3.
6/12.

Opinion du Cabinet de Russie sur les moyens de conciliation que les Cours Alliées
pourraient employer envers Naples si l’invitation adressée au Roi n’était point acceptée

Troppau, le 24 Novembre/ 6 Décembre 1820.

Les questions sur lesquelles les Cabinets Alliés ont à délibérer pour donner suite aux stipulations des Protocoles préliminaire et supplémentaire du 7/19 Novbre semblent se rapporter essentiellement à l’examen des différentes alternatives que présente la démarche faite auprès de S. M. Sicilienne.

Considérées en elles-mêmes et indépendamment du plan de conduite que les Cabinets ont arrêté à l’égard des Etats qui subissent des changemens opérés par la révolte dans la forme de leur régime intérieur, ces alternatives ne sauraient toutes[Bl. 103v] être prévues ni calculées.

Mais depuis que les Cabinets ont pris l’irrévocable détermination de ne pas reconnoître les Gouvernemens nés du crime, et de regarder le Roi et les peuples des deux-Siciles comme asservis au despotisme révolutionnaire, les chances qu’il importe d’examiner se réduisent forcément à deux :

Ou la nation, éclairée par des hommes qui obéiront au sentiment de leurs devoirs, mettra le Roi en état d’accepter l’invitation des Monarques ;

Ou bien, aveuglée par les passions et persévérant dans ses funestes erreurs, elle opposera un obstacle insurmontable à ce que le Roi puisse la réconcilier avec elle-même et avec[Bl. 104r] l’Europe, en effaçant les traces, en détruisant le scandale des attentats du 2 Juillet.1

La première hypothèse, si elle se réalise, offre les élémens des plus heureuses combinaisons de paix et de concorde ; Naples se sauverait par sa propre sagesse, les Puissances Alliées n’auraient fait que donner la première impulsion à ce mouvement salutaire, et pour assurer la stabilité des résultats auxquels il aurait conduit l’unique vœu qu’elles devraient former encore se bornerait à voir la réorganisation de la Monarchie Sicilienne, environnée de toutes les garanties désirables et nécessaires, puisque ces garanties renfermeraient celles de la tranquillité générale et du système dont la[Bl. 104v] force morale aurait seule opéré cette noble et bienfesante conciliation.2

Dans la seconde hypothèse, un sombre et déplorable avenir s’ouvrirait pour le Royaume de Naples, pour le reste de la Péninsule Italienne, et, il faut bien se le dire, pour le Monde civilisé.

Le Cabinet de Russie a médité dans tous ses rapports et dans toutes ses conséquences cette supposition si triste. C’était un devoir pénible, mais en le remplissant, il a cru découvrir des moyens dont l’emploi épargnerait à l’Europe le spectacle affligeant de la puissance contrainte de commander à une nation son salut et son repos.

Dès que le Roi de Naples se refuserait à l’invitation[Bl. 105r] des Monarques, toute réponse, toute proposition de sa part constaterait l’état de captivité dans lequel il se trouve, et donnerait une nouvelle preuve du succès fatal des artifices mis en œuvre pour envelopper, dans la cause coupable d’une poignée de factieux, la nation tout-entière, ou la grande majorité des hommes innocens et purs qui la composent.

Ces réponses et ces propositions, de quelque manière qu’elles puissent être nuancées, de quelques formes qu’elles soyent revêtues, ne peuvent non plus présenter ou indiquer des voyes de négociation.

Le Roi, privé de sa volonté, ne saurait être le médiateur que les Cours Alliées cherchent pour ramener Naples au sein de l’Alliance,[Bl. 105v] et pour l’y ramener avec son Monarque et ses peuples affranchis sans intervention armée, sans mesure coercitive.

Si donc le Roi refusait l’invitation, tout contact immédiat qui s’établirait entre les Puissances et Naples serait une déviation manifeste des principes sur lesquels se fonde le système dont elles ont concerté les bases.

Dès lors les mesures coercitives deviendraient indispensables et devraient être exécutées.

Mais sur qui retomberaient-elles en dernière analyse ? – Sur une nation qui a cru obéir aux ordres de Son Souverain, et à la quelle il n’appartenait pas de juger si ces ordres étaient, ou non,[Bl. 106r] l’expression libre et sincère de sa pensée et de ses vœux ; sur une nation qui, imitant l’exemple de Son Roi, a prêté à la face de Dieu et des hommes un serment solennel aux loix dont l’adoption constituerait le crime qui attirerait sur elle le fléau de la guerre.

Ignorant de fait, ou devant être censée ignorer la volonté indépendante et véritable du Prince si cette nation se défend, elle remplit ses devoirs. Elle les trahit si elle fléchit sans opposition devant la force qui lui ordonne d’exécuter une volonté étrangère.

Sous ce point de vue, les mesures coercitives ou feraient gémir l’innocence ou seraient favorisées par le parjure ; résultats assurément contraires aux intentions des[Bl. 106v] Gouvernemens qui ne s’efforcent que de rétablir dans la famille Européenne l’empire des principes de morale, de justice et de vertu.

Ces observations, et toutes celles que l’on pourrait ajouter en approfondissant les causes des attentats du 2 Juillet, semblent démontrer jusqu’à l’évidence qu’aucune mesure coercitive ne saurait être ni adoptée envers Naples, ni légitimée aux yeux de l’Europe, sans que les Cours Alliées ayent, avant tout, signalé à la nation Napolitaine d’un côté les erreurs qui l’égarent et l’abyme où elles doivent la précipiter avec ignominie, de l’autre ce qui lui reste à faire pour les abjurer et pour se sauver honorablement.

[Bl. 107r]

Or, dans le cas où le Roi rejeterait la proposition des Monarques, les Cabinets Alliés n’auraient aucun moyen de révéler à Naples les vérités dont la connoissance seule y devrait identifier la cause nationale avec la cause Européenne.

Ils ne pourraient, en effet, les exprimer dans un manifeste sans mettre en péril les jours du Roi ou sans l’obliger à se placer à la tête du parti qui usurpe le nom de nation, et sans légaliser ainsi la résistance qu’ils éprouveraient de Sa part. 3

Ils ne pourraient non plus les faire entendre par la voix du Souverain légitime, puisqu’asservi et captif, ce[Bl. 107v] Souverain serait dans l’impossibilité de s’en constituer l’organe.

Ils ne le pourraient enfin ni par l’intermédiaire du Gouvernement actuel, puisqu’ils sont décidés à n’avoir pas de relations avec lui, ni par l’entremise des Napolitains bien intentionnés, mais qui ne se trouvent revêtus d’aucun caractère public, puisque ce serait ou exciter pour le moment des discordes civiles, ou engager des sujets à s’élever contre des actes qui portent la sanction apparente du pouvoir royal.

On ne voit qu’une seule autorité qui puisse s’interposer entre les Puissances, qui demandent à la nation Napolitaine de revenir aux principes dont[Bl. 108r] l’observation est indispensable au bonheur et à la tranquillité de l’état social, et cette nation, liée à un système établi par une violation éclatante de ces mêmes principes. Cette autorité est celle du St Père.

Dépositaire du pouvoir spirituel, Souverain et Pontife ,4 Lui seul, reconnoissant la justice de la cause que les Puissances doivent faire triompher, Lui seul peut éclairer les peuples des deux-Siciles et leur offrir des moyens de salut. Le premier de tous consisterait à faire reconnoître au Roi et à la nation la nature de l’engagement mutuel que l’un et l’Autre ont contracté dans des jours de violence et d’égarement. Tant que la volonté du Roi est enchainée, aucune autorité temporelle[Bl. 108v] n’aurait complèttement ce pouvoir. Il n’y a que l’autorité spirituelle du Chef de l’Eglise Romaine qui le possède tout entier et qui soit en mesure de l’exercer de manière à délivrer le Roi, et par le Roi la nation, de tous les malheurs dont cet engagement funeste est la source.

Unterschied zwischen Lösung eines Eides oder Beweis daß der Eid an sich selbst null und nichtig ist weil er auf einer sündhaften Basis steht. Gezwungener Eid gillt übrigens nichts.

Invité par les Cours Alliées à intervenir en Médiateur entre elles et le Royaume des Deux-Siciles, le Pape ferait connoître dans toute leur pureté et dans toutes les conséquences de leur application les principes arrêtés par ces Cours à l’égard des pays qui ont subi et sanctionné une révolution.

Après avoir parlé à la raison des Napolitains, le[Bl. 109r] Pape parlerait à leur conscience. La religion y agit encore puissamment sur les esprits. Ses exhortations ne seraient pas méconnues. 5

Le clergé, cette classe influente et nombreuse, détournée par les sectes de l’accomplissement de sa vocation, et le peuple, séduit par les factieux, respecteraient la voix du St Père. Elle condamnerait les sermens imposés et profanés par le crime et par les associations subversives que l’Eglise frappe de ses anathèmes.

Ces démarches de conciliation, auxquelles se joindrait l’aspect menaçant d’une force armée prête à amener en dernier résultat la réalisation immanquable des desseins que les Cours Alliées forment, produirait une[Bl. 109v] impression décisive sur la nation, ou du moins sur la partie de cette nation que la contagion n’a point encore pervertie.

On pourrait espérer alors qu’en se ralliant à l’autorité neutre et pacifique du Pape, elle affranchirait le Roi de sa captivité et rendrait possible sur les lieux même une négociation de paix entre ce Prince et les Cours Alliées, négociation dont le but serait la restauration du pouvoir légitime dans le Royaume des Deux-Siciles, et l’établissement des garanties qui assureraient à Naples le bienfait d’un 6 ordre de choses favorable au repos de la Péninsule Italienne et du continent Européen.

En cas que ce premier[Bl. 110r] succès vint à manquer, et quand même les efforts du St Père ne parviendraient pas à éclairer les hommes qui oppriment aujourd’hui Naples sur les véritables intérêts de leur patrie (au moins tous ceux dans le cœur des quels l’amour de cette patrie n’est pas encore éteint), se seraient-ils convaincus par le langage de la Cour de Rome et par le fait seul de sa médiation que les Puissances Alliées ne désirent que le bonheur réel, durable, paisible du Royaume des Deux-Siciles.

Cette partie de ses habitans aurait alors l’occasion de se prononcer, elle pourrait à son tour confier ses vœux au St Père et[Bl. 110v] invoquer par son entremise l’assistance de Cours Amies contre d’aveugles oppresseurs.

Dans la première supposition, la force des armes constituerait les garanties de durée.

Dans la seconde, les mesures coercitives ne seraient employées que contre une cause réprouvée par les Napolitains eux-mêmes et contre des hommes qu’ils auraient abandonnés d’avance.

Dans l’une et l’autre, le Pape remplirait l’auguste mission de Médiateur. Il exercerait dignement Son ministère d’indulgence et de concorde dans la vue généreuse de prévenir ou de diminuer pour Naples, pour Rome, pour l’Europe, les désastres d’une[Bl. 111r] guerre.

Le Cabinet de Russie croit avoir démontré que, si la démarche des Monarques Alliés auprès de S. M. Sicilienne ne produit pas l’effet désiré, il serait impossible de prendre des mesures coercitives sans recourir auparavant à la médiation du St Père.

Que cette médiation est le premier moyen de persuasion qui semble devoir être adopté, et qu’il parait réunir de grands avantages.

Au cas que les autres Cabinets partagent cette opinion, celui de St Pétersbourg leur propose de s’adresser collectivement au Pape pour inviter Sa Sainteté à Se charger de cette médiation[Bl. 111v] dans l’hypothèse où le Roi ne pourrait point se rendre à l’invitation des Monarques.

Si cette proposition était agréée, le Cabinet de St Péterbourg se ferait un devoir de soumettre aux délibérations de la Conférence le projet des instructions dont les Ministres respectifs à Rome seraient munis.

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 113r] B.

Troppau ce 10 Décembre 1820.

L’Empereur, en prenant en considération le travail du Cabinet de S. M. I. de toutes les Russies, s’est assuré qu’il renfermait dans des termes simples et concluans l’application d’un principe à la fois correct et conforme à l’intérêt du peuple du Royaume des Deux-Siciles, et non moins analogue à l’esprit de justice, d’énergie et de modération qui caractérise la marche des Monarques alliés.

La voix du St. Père est auguste et placée au dessus de toutes celles que l’erreur peut soupçonner d’être influencées par des considérations d’un intérêt individuel. Cette voix est celle qu’un père peut et doit adresser à des enfans égarés, dignes de punition et de compassion pour s’être livrés à de coupables égaremens. Les paroles sont prises dans une sphère plus élevée que la simple politique, aussi conciliante que celle des Monarques, elle peut être plus sévère, car si les monarques parlent aux seuls intérêts, le Souverain Pontife s’adresse aux consciences.

[Bl. 113v]

L’Empereur saisit avec d’autant plus de satisfaction la chance de conciliation qu’offre l’intervention de S. S. qu’elle lui semble la plus utile et la dernière à la portée des Puissances. Loin de les faire dévier de la ligne des principes que S. M. I., ainsi que les augustes Monarques Ses alliés, se sont décidés à suivre immuablement comme les seuls qui puissent conduire la catastrophe de Naples à une fin salutaire non seulement pour ce Royaume, mais pour l’Europe entière, elle couronne, pour ainsi dire, leur grande œuvre en même tems qu’elle ne saurait manquer d’étendre son influence salutaire hors des limites du seul Royaume de Naples, en agissant sur d’autres peuples également livrés aux horreurs de l’anarchie.

Elle mettra enfin un terme aux fraix immenses que cause à la Monarchie autrichienne le soutien d’une force armée considérable qui pèse sur ses peuples fidèles et sur des provinces auxquels il est du devoir de l’Empereur, et dans l’intérêt de la cause commune,[Bl. 114r] de ne pas laisser supporter un fardeau qui n’est nullement réclamé par leurs besoins directs.

Le Cabinet autrichien a cru ne pas pouvoir s’expliquer d’une manière plus apte à prouver son adhésion à l’opinion que le Cabinet de Russie lui a communiquée qu’en rédigeant, en conformité de cette opinion, le projet d’une dépêche qu’il serait prêt à adresser pour sa part à l’ambassadeur de l’Empereur près du St. Siège.

Il a l’honneur de communiquer ci-joint ce projet aux deux autres Cabinets.

Il se fera un devoir de prendre, dans le plus bref délai possible, en considération avec les deux autres Cabinets tout ce que l’un ou l’autre d’entre eux pourrait juger devoir ajouter au développement qu’offre le projet de dépêche, et il ne lui reste qu’à exprimer la conviction de S. M. I. de l’avantage qui devrait résulter du fait que le Courrier pour Rome puisse être expédié le plus vite que faire se pourrait.

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 115r] C.

Projet d’une Dépêche à adresser par les Cabinets d’Autriche,
de Prusse et de Russie à leurs Ministres respectifs près du St Siège

Les délibérations des Cabinets réunis à Troppau ont porté depuis l’expédition de leur invitation à S. M. Sicilienne sur l’examen des différentes alternatives que présente la démarche faite auprès de Sadite Majesté.

Considérées en elles-mêmes et indépendamment du plan de conduite que les Cabinets ont arrêté à l’égard des Etats qui subissent des changemens opérés par la révolte dans la forme de leur régime intérieur, ces alternatives ne sauraient toutes être prévues ni calculées.

Mais depuis que les Cabinets ont pris l’irrévocable détermination de ne pas reconnoître les Gouvernemens nés du crime, et de regarder le Roi et les peuples des Deux-Siciles comme asservis au despotisme révolutionnaire, les chances qu’il importait d’examiner se réduisent forcément à deux :

Ou la nation, éclairée par des hommes qui obéiront au sentiment de leurs devoirs, mettra le Roi [Bl. 115v] en état d’accepter l’invitation des Monarques ;

Ou bien, aveuglée par les passions et persévérant dans ses funestes erreurs, elle opposera un obstacle insurmontable à ce que le Roi puisse la réconcilier avec elle-même et avec l’Europe, en effaçant les traces, en détruisant le scandale des attentats du 2 Juillet.7

La première hypothèse, si elle se réalise, offre les élémens des plus heureuses combinaisons de paix et de concorde : Naples se sauverait par sa propre sagesse, les Puissances Alliées n’auroient fait que donner la première impulsion à ce mouvement salutaire et pour assurer la stabilité des résultats auxquels il aurait conduit ; l’unique vœu qu’elles devraient former encore se bornerait à voir la réorganisation de la Monarchie Sicilienne, environnée de toutes les garanties désirables et nécessaires pour assurer la tranquillité intérieure du Royaume et ne plus exposer celle des autres Etats de l’Italie et par conséquent la paix de l’Europe.

Dans la seconde hypothèse,[Bl. 116r] un sombre et déplorable avenir s’ouvrirait pour le Royaume de Naples.

Les trois Cabinets ont médité dans tous ses rapports et dans toutes ses conséquences cette supposition si triste. C’était un devoir pénible, mais en le remplissant ils ont cru découvrir des moyens dont l’emploi épargnerait à l’Europe le spectacle affligeant de la puissance, contrainte de commander à une nation son salut et son repos.

Dès que le Roi de Naples se refuserait à l’invitation des Monarques, toute réponse, toute proposition de Sa part constaterait l’état de captivité dans lequel il se trouve et donnerait une nouvelle preuve du succès fatal des artifices mis en œuvre pour envelopper dans la cause coupable d’une poignée de factieux la nation tout entière, ou la grande majorité des hommes innocens qui la composent.

Ces réponses et ces propositions, de quelque manière qu’elles puissent être nuancées, de quelques formes qu’elles soyent[Bl. 116v] revêtues, ne peuvent non plus présenter ou indiquer des voyes de négociation.

Le Roi, privé de sa volonté, ne saurait être le médiateur que les Cours alliées cherchent pour ramener Naples au sein de l’Alliance, et pour l’y ramener avec Son Monarque et Ses peuples affranchis sans intervention armée, sans mesure coercitive.

Si donc le Roi refusait l’invitation, tout contact immédiat qui s’établirait entre les Puissances et Naples seroit une déviation manifeste des principes sur lesquels se fonde le système dont elles ont concerté les bases.

Dès lors les mesures coercitives deviendroient indispensables et devraient être exécutées.

Mais sur qui retomberaient-elles en dernière analyse ? Sur une nation qui a cru obéir aux ordres de Son Souverain et à laquelle il n’appartenait pas de juger si ces ordres étaient, ou non, l’expression libre et sincère de Sa pensée et de Ses vœux ; sur une nation qui, imitant l’exemple de Son Roi, a prêté à[Bl. 117r] la face de Dieu et des hommes un serment solemnel aux loix dont l’adoption constituerait le crime qui attirerait sur elle le fléau de la guerre.

Sous ce point de vue les seules mesures coercitives ou feroient gémir l’innocence ou seraient favorisées par le parjure ; résultats assurément contraires aux intentions des Gouvernemens qui ne s’efforcent que de rétablir dans la famille Européenne l’empire des principes de morale, de justice et de vertu.

Ces observations, et toutes celles que l’on pourrait ajouter en approfondissant les causes des attentats du 2 Juillet, semblent démontrer le devoir qu’avant toute mesure coercitive les Cours alliées ayent signalé à la nation napolitaine, d’un côté, les erreurs qui l’égarent et l’abyme où elles doivent la précipiter avec ignominie ; de l’autre, ce qui lui reste à faire pour les abjurer et pour se sauver honorablement.

Or, dans le cas où le Roi rejeterait la proposition des Monarques,[Bl. 117v] les Cabinets alliés n’auraient aucun moyen de révéler à Naples les vérités dont la connoissance seule y devrait identifier la cause nationale avec la cause européenne.

Ils ne pourroient, en effet, les exprimer que dans un Manifeste ; et cette mesure, qui accompagne ordinairement la guerre, et qui peut même facilement être confondue avec la guerre, le parti contraire aux vrais intérêts du Royaume pourrait s’en emparer, soit pour mettre en danger les jours mêmes du Monarque, soit pour le forcer à se placer à la tête de ceux qui usurpent le nom de la Nation.

Ils ne pourroient non plus les faire entendre par la voix du Souverain légitime, puisqu’asservi et captif ce Souverain serait dans l’impossibilité de s’en constituer l’organe.

Ils ne le pourroient enfin ni par l’intermédiaire du Gouvernement actuel, puisqu’ils sont décidés à n’avoir pas de relations avec lui, ni par l’entremise des napolitains bien intentionnés, mais qui ne se[Bl. 118r] trouvent revêtus d’aucun caractère public, puisque ce serait ou exciter pour le moment des discordes civiles en engager des sujets à s’élever contre des actes qui portent la sanction apparente du pouvoir Royal.

On ne voit qu’une seule autorité qui puisse s’interposer entre les Puissances, qui demandent à la nation napolitaine de revenir aux principes dont l’observation est indispensable au bonheur et à la tranquillité de l’Etat social, et cette nation, liée à un système établi par une violation éclatante. Cette Autorité est celle du Saint Père.

Dépositaire du pouvoir spirituel, à la fois Pontife et Souverain, Lui seul, reconnoissant la justice de la cause que les Puissances doivent faire triompher, Lui seul peut éclairer les peuples des Deux-Siciles et leur offrir des moyens de Salut.

Le premier de tous consisterait à faire reconnoître au Roi et à la nation la nature de l’engagement mutuel que l’un et l’autre ont contracté dans des jours de violence et d’égarement.

[Bl. 118v]

Tant que la volonté du Roi est enchainée, d’autres Puissances, en essayant d’y répandre ces lumières, risqueroient peut-être de compromettre ce qu’elles voudraient sauver, le Roi et Son Auguste famille. Le Souverain Pontife, au contraire, semble en mesure d’y porter des paroles de persuasion avec l’espérance de les voir comprises et appréciées ; en mesure de délivrer le Roi, et par le Roi la nation, de tous les malheurs dont cet engagement funeste est la source.

Invité par les Cours alliées à intervenir en Médiateur et placé dans une attitude auguste et particulière entre Elles et le Royaume des Deux-Siciles, le Pape ferait connoître dans toute leur pureté et dans toutes les conséquences de leur application à la Monarchie Sicilienne les principes arrêtés par ces Cours à l’égard des pays qui ont subi et sanctionné une révolution.

Le Chef suprême de l’Eglise peut seul parler à la fois à la raison des Napolitains et à leur conscience. La Religion ne[Bl. 119r] saurait avoir perdu ses droits dans le Royaume ; la voix du Souverain Pontife doit y agir encore puissamment sur les esprits.

Ses exhortations ne sauroient y être méconnues.

Il sera du devoir du Clergé, de cette classe influante et nombreuse, détournée par les Sectes de l’accomplissement de Sa vocation, d’appuyer la voix du St Père. Elle condamnerait les sermens imposés et profanés par le crime et par les associations subversives que l’Eglise a déjà frappé de Ses anathèmes.

Ces démarches de conciliation et à la fois de salut auxquelles se joindrait l’aspect menaçant d’une force armée, prête à amener en dernier résultat la réalisation immanquable des desseins que les Cours alliées forment, produiroient, les Monarques s’en flattent, une impression décisive sur la nation, ou du moins sur la partie de cette nation que la contagion n’a point encore pervertie.

On pourrait espérer alors qu’en se ralliant à l’autorité neutre et[Bl. 119v] pacifique du Pape, elle affranchirait le Roi de Sa captivité et rendrait ainsi possible une entente entre ce Prince et les Cours alliées dont le but serait la restauration du pouvoir légitime dans le Royaume des Deux-Siciles, et l’établissement d’un ordre des choses qui assureroient à Naples, à la péninsule Italienne et au continent Européen le bienfait de la prospérité intérieure et de la paix.

En cas que ce premier succès vînt à manquer, et quand même les efforts du St Père ne parviendraient pas à éclairer les hommes qui oppriment aujourd’hui Naples sur les véritables intérêts de leur patrie, au moins tous ceux, dans le cœur desquels l’amour de cette patrie n’est pas encore éteint, se seraient-ils convaincus par le langage de la Cour de Rome et par le fait seul de Sa médiation que les Puissances alliées ne désirent que le bonheur réel, durable, paisible du Royaume des Deux-Siciles.

[Bl. 120r]

La partie saine de ses habitans ne saisirait-elle pas peut-être cette occasion de se prononcer et de prouver par ce fait même son existence, sa volonté et sa force ? Ne pourrait-elle pas invoquer par l’organe du Souverain Pontife l’assistance des Cours amies contre d’aveugles oppresseurs ?

Dans la supposition la plus heureuse et la plus conforme au vœu des Monarques, la force des armes ne constituerait que les garanties de durée.

Dans l’autre, les mesures coercitives ne seraient employées que contre une cause réprouvée par la partie saine des napolitains eux-mêmes et contre des hommes qu’ils auroient abandonnés d’avance.

Dans toutes les suppositions enfin, le Pape remplirait l’auguste mission de Médiateur. Il exercerait dignement Son ministère d’indulgence et de concorde dans la vue généreuse de prévenir ou de diminuer pour Naples, pour Rome, pour l’Europe, les désastres inséparables de l’emploi de la seule force ouverte.

Hand: Anonyme Hand

[Bl. 121r] D.

Copie d’une note que les Ministres des Cours alliées à Rome présenteraient pour
proposer au St Père de se charger des fonctions de Médiateur dans les affaires de Naples

Troppau le <…>

Le soussigné à l’honneur d’adresser d’ordre exprès de sa Cour à S. Em. Mr le Cardinal Consalvi 8 la communication suivante.

Les cabinets réunis à Troppau se sont empressés de porter à la connoissance de la Cour de Rome la démarche qu’ils ont faite auprès de S. M. Sicilienne pour rendre à ce Monarque sa volonté libre et pour le mettre en état de se concerter avec les Puissances alliées sur les moyens de réconcilier Naples avec lui-même et avec l’ordre social.

Les cabinets se font aujourd’hui un devoir de communiquer au Ministère de S. S. un aperçu des premiers résultats de leurs délibérations, aperçu qui indique les bases du système que les Cours alliées se sont reconnues dans la stricte obligation de suivre et qu’elles espèrent de voir adopté par tous les Etats Européens, intéressés comme elles à prévenir le retour des révolutions et à en réparer les maux partout où il est possible d’y apporter un remède.

[Bl. 121v]

Ne doutant pas que S. S. n’honore de son suffrage leurs déterminations, et que ses vœux n’appellent le succès de leur entreprise, les Cours alliées sont également convaincues que S. S. se prêtera dans sa haute sagesse à concourir à l’accomplissement de l’œuvre de paix qu’elles se proposent de consommer et d’affermir dans le Royaume des deux-Siciles.

Cet Etat, victime d’un mouvement révolutionnaire qui a frappé jusque dans ses fondemens son propre bien être, livré aux erreurs qu’y propagent des hommes criminels, soumis à leur domination fatale, marche à grand pas vers sa ruine et menace ainsi la Péninsule Italienne et peut-être l’Europe tout entière d’une suite incalculable de malheurs.

Dans ces conjonctures si graves et si critiques, les Puissances alliées se sont crues en devoir de venir immédiatement au secours du Roi et de la nation. Elles ont pris l’irrévocable résolution de les délivrer, l’un et l’autre, du despotisme révolutionnaire, et d’employer, pour parvenir à ce but, d’abord des mesures de persuasion, et si ces dernières restaient infructueuses, des mesures[Bl. 122r] appuyées par la force des armes.

C’est dans la vue d’épargner au monde le spectacle affligeant de cette force, réduite à commander enfin à un peuple ce que la raison devoit lui dicter à lui imposer son salut et son bonheur ; c’est dans l’espoir d’atteindre l’objet de leur sollicitude par la seule action de l’autorité paternelle et conservatrice du Souverain légitime que les Monarques présens à Troppau ont invité S. M. Sicilienne à se réunir à eux dans la ville de Laybach.

Mais plus les Puissances alliées attachaient de prix au succès de cette démarche, et plus il leur importoit de prévoir le cas où de tristes circonstances le feraient échouer.

Les Puissances alliées ont mûrement réfléchi à cette pénible supposition. En s’occupant de l’hypothèse où les hommes du 2 juillet 9 et ceux que cette catastrophe vient d’associer à la plus coupable des causes entraveraient l’affranchissement du Roi et l’empêcheraient de ramener sa patrie au sein de l’alliance Européenne ; en considérant sous un point de vue moral et religieux la situation dans laquelle se[Bl. 122v] trouveroit alors le Royaume des deux-Siciles ; en reportant leur pensée sur la nécessité d’épuiser les voies de conciliation, les Puissances alliées devaient naturellement tourner leurs regards vers le St Père.

Son pouvoir toujours pacifique, son influence toujours bienfesante leur ont semblé offrir une nouvelle source de moyens de persuasion qui, mis en œuvre par S. S., ne pourroient dans tous les cas que produire un effet salutaire. Il leur a paru qu’éclairés par ses exhortations, les hommes qui égarent la nation napolitaine reconnoitroient le danger commun et l’urgence de confier le salut du pays à la liberté tutélaire de son Roi.

Les saintes paroles de l’Eglise peuvent seules agir sur la conscience des Napolitains et les pénétrer des grandes et éternelles vérités dont l’oubli a enfanté la Puissance subversive des sectes, fait triompher celle d’une soldates que aveugle qui donne des loix et fonde un ordre de choses absurdes sur des actes hautement réprouvés par la religion, par la morale[Bl. 123r] et conséquemment incompatibles avec le maintien de la société.

Ces paroles de sagesse et de bienveillance seront écoutées. Elles feront une impression profonde sur tous les cœurs que n’ont point corrompus encore les maximes léguées à l’Italie par les révolutions des vingt dernières années. S’il existait d’ailleurs des hommes que la crainte pût uniquement rendre plus dociles à la voix de la nation et plus sensibles à l’intérêt public, ces hommes, à l’aspect des forces terribles qui, en dernier résultat, viendraient assurer la victoire et le règne de la justice, ces hommes même, contraints de fléchir devant une nécessité impérieuse ne s’efforceraient-ils pas d’aider le St Père à remplir la mission auguste dont il se serait chargé ?

Dans le cas où S. S. l’accepteroit, comme les Puissances alliées aiment à le croire, elle aurait pour but principal de porter la nation napolitaine à affranchir le Roi et à s’affranchir elle-même par le Roi des liens que leur ont[Bl. 123v] mutuellement imposés les évènemens du 2 juillet et leurs désastreuses conséquences.

Redevenu libre par la médiation et sous les auspices du St Père, le Roi se concerteroit avec ses alliés sur les mesures les plus propres à faire jouir ses peuples d’une honorable tranquillité et d’un régime conforme à leurs besoins, mais qui ne pût compromettre par le mode de son établissement le repos d’aucun autre Etat.

Quand même S. S. ne réussirait pas à obtenir ce premier succès, le plus important de tous, au moins en sa qualité de médiateur, le St Père pourroit-il recueillir les vœux que la partie saine de la nation forme pour voir cesser l’anarchie, au moins serait-il en droit de se constituer l’interprète du désir qu’elle lui aurait témoigné et d’invoquer en sa faveur l’assistance de la force dont elle seroit dépourvue. Cette force, agissant alors sous la garantie des intentions de S. S., opérerait toujours,[Bl. 124r] dans le dessein indiqué ci-dessus, la délivrance du Roi et du Royaume des deux-Siciles.

Tel serait le double objet de la médiation qu’exerceroit le St Père. Tels sont les vœux que les cabinets alliés lui expriment par la présente communication.

Ils comptent sur son assentiment.

Chef de l’Eglise Catholique, le St Père voit sans doute avec une vive appréhension les périls qui environnent cette église partout où le crime s’est érigé en Puissance.

L’ Espagne,10 le Portugal,11 Naples ont succombé. Naples délivré, délivrera peut-être ces pays, comme Naples asservi a partagé leur asservissement.

Souverain, le St Père doit de justes égards à la position des peuples qu’il gouverne ; il doit surtout les préserver de deux malheurs immenses : du danger de l’exemple et des calamités inséparables de la guerre.

Une dernière considération n’échappera pas à la haute sagesse de la Cour de Rome.[Bl. 124v] Dans les contrées où la révolution a renversé l’édifice social, l’église a bientôt été entrainée dans sa chute.

Sous ce rapport, la cause des Gouvernemens et des peuples et celle de l’église conservent plus intimement que dans aucun autre cas le lien qui les unit.

Il est donc indispensable que l’Eglise cherche à prévenir une perte qui serait nécessairement la sienne. La Providence semble avoir réservé au St Père ce soin et cette gloire. C’est à lui qu’il appartient de rétablir à Naples l’empire des principes dont l’observation est le meilleur gage d’un respect constant pour tous les droits et pour tous les intérêts.

À ces titres, les Cabinets alliés se flattent que leur proposition ne sera pas rejetée et que la Cour de Rome se déclarera prête à interposer sa médiation, dès qu’elle apprendrait que le Roi de Naples n’a point été maître de se réunir aux Monarques alliés et d’accepter l’invitation[Bl. 125r] qu’il a reçue.

Les cabinets ne sauraient indiquer le mode de l’intervention de S. S., ni signaler ici les moyens qu’Elle devrait employer pour réussir dans la mission que lui défère une confiance unanime.

Ce qu’ils désirent c’est que le St Père réussira, et il réussira, soit en portant la nation à briser le joug qui pèse sur son Souverain et sur elle-même, soit à solliciter l’appui dont elle auroit besoin dans ses nobles efforts.

Quelle que puisse être de ces deux alternatives celle qui se réalisera, S. S. aura honorablement contribué à l’affermissement de la paix et à l’introduction d’un ordre de choses auquel l’Italie serait redevable de sa tranquille prospérité.

Si le St Père le jugeoit utile, il pourroit déclarer aux Napolitains qu’en cas de délai de leur part l’adoption des mesures coercitives deviendrait inévitable ; que[Bl. 125v] les forces alliées sont prêtes à se mettre en mouvement, et qu’eux seuls répondraient à leur patrie des désastres d’une guerre, vu que les Puissances Européennes doivent vouloir pour le bien de l’Europe qu’un scandale éclatant soit réparé par un éclatant désaveu.

Le Soussigné prie S. Em. le Card. Consalvi de placer la présente note sous les yeux du St Père et de lui faire connoître la décision de Sa Sainteté.

Zitierempfehlung Protokoll der 6. Sitzung des Kongresses von Troppau. In: Mächtekongresse 1818–1822. Digitale Edition, hrsg. von Karin Schneider unter Mitarbeit von Stephan Kurz, Wien: Österreichische Akademie der Wissenschaften, Institut für Neuzeit- und Zeitgeschichtsforschung 2018. URL: https://maechtekongresse.acdh.oeaw.ac.at/pages/show.html?document=Troppau_Prot_6.xml&directory=editions, abgerufen 28.03.2024, 14:20.
Verantwortlichkeiten
  • Transkription: Karin Schneider
  • Wissenschaftliche Edition: Karin Schneider
  • Technical Editor: Stephan Kurz
  • Korrekturen: Karin Schneider, Stephan Kurz
  • Beratung Kodierung: Daniel Schopper
  • Beratung Kodierung: Peter Andorfer

Vergleiche auch die Projektbeschreibung in der Einleitung sowie die Dokumentation der Applikation unter „Über diese Webseite“.

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