Kongress von Verona

Regest

Die Vertreter Russlands erklären, dass der Zar die von Außenminister Montmorency im Namen der französischen Regierung am 20. Oktober 1822 gemachten Ausführungen und Fragen zustimmend zur Kenntnis genommen habe und der französischen Regierung seine Unterstützung in Hinblick auf Maßnahmen gegen die Revolution bzw. die Regierung anbiete.

Bezeichnung Denkschrift Nesselrodes (Russland)
Dokumentenart Lithographie
Ort/Datum Verona, 20. 10. 1822
Signatur Wien, ÖStA, HHStA, Staatskanzlei, Kongressakten, Kart. 23, Fasz. 43 (alt), 150–155
Stückbeschreibung

Lithographie

Das Schriftstück liegt zweifach ein: fol. 150, 153–155 (handschriftlich) und 151–152 (Lithographie). Die Transkription folgt der Version fol. 151–152.

Anonyme Hand Weitere anonyme Hand Friedrich Gentz Nikolaus Wacken Anonyme Hand mit Bleistift Anonyme Hand mit Rotstift Metternich
[Bl. 151r] N. 4.

Réponse confidentielle du Cabinet de Russie au précis des communications verbales faites par Mr. le Vicomte de Montmorency
à la Conférence du 20 Octobre

Veróne le (20) [?] Octobre 1822.

Le Plénipotentiaire de Russie a porté à la connoissance de l’Empereur, Son Maître, le précis des communications verbales faites par Monsieur le Ministre des Affaires étrangères de Sa Majesté Très Chrétienne 1 à la Conférence du 20 Octobre.

Sa Majesté Impériale a lu avec un vif intérêt le résumé de ces importantes ouvertures, et leur objet a fixé Sa plus sérieuse attention.

Dès le mois d’Avril de l’année 1820 la Russie avait signalé les conséquences du triomphe de la révolution en Espagne .2 Plus Elle désirait sincèrement que la nation Espagnole pût jouir enfin du bonheur auquel sa noble persévérance dans une lutte glorieuse lui avait assuré tant de titres, plus Elle s’étoit empressée de Se joindre à Ses Alliés pour donner à cette nation des preuves d’une bienveillante sollicitude, et plus Elle devait improuver un attentat qui présageoit à l’Espagne les malheurs inséparables des concessions que la violence arrache à l’autorité légitime.

Les craintes de Sa Majesté Impériale ne se[Bl. 151v] sont que trop justifiées depuis.

Peu de pays ont eu plus de maux à souffrir que l’Espagne. Peu de pays ont attiré plus de désastres sur le reste de l’Europe.

Au dedans l’anarchie réduite en principe, le pouvoir devenu le prix des insultes faites au Trône et à la Religion, le désordre livrant à l’action d’un fléau destructeur des populations tout-entières, la perte des riches possessions du nouveau monde presque consommée, la fortune publique dissipée, les doctrines les plus subversives ouvertement prêchées, quelques sujets fidèles s’armant pour la défense de leur Souverain, et ce Souverain forcé de les proscrire.

Au dehors le triste spectacle qui se présente dans les contrées que les artisans des troubles de l’Europe avaient destinées à être la proie des révolutions. L’année dernière, les Siciles en feu,3 et les Puissances alliées contraintes à y placer le pouvoir légitime sous l’égide de leurs armes ; le Piémont soulevé, essayant de propager la révolte dans le Nord de l’Italie, et provoquant la même intervention, la même assistance .4 Aujourd’hui, une des plus belles parties de l’Europe désolée par une guerre terrible ; des sectes qui conspirent contre la tranquillité de tous les Etats, les Gouvernemens obligés par la loi même du salut des peuples à une surveillance rigoureuse et arrêtés dans l’accomplissement[Bl. 152r] des plus utiles améliorations, tels sont pour l’Espagne, tels sont pour l’Europe les résultats à jamais funestes de l’insurrection dont Cadix a donné le déplorable exemple .5

Assurément il est impossible qu’un pareil état de choses n’excite les regrets et les inquiétudes de toutes les Puissances européennes. Elles ne peuvent y voir particulièrement pour la France que les dangers auxquels les événemens de Naples et de Turin avoient exposé l’Autriche ; et la Russie est fermement convaincue que tous les intérêts se réunissent pour faire désirer que l’incendie révolutionnaire soit comprimée en Espagne.

L’Empereur a vu avec une vraie satisfaction la France reconnoître cette importante vérité. Elle convient que le voisinage de la révolution d’Espagne l’expose à un péril imminent, Elle appréhende que de fatales étincelles n’allument sur son propre sol un feu difficile à éteindre. La Russie compte donc avec une entière certitude que le Gouvernement français saisira sans balancer la première occasion de rendre à la France Elle-même et aux autres Etats de l’Europe le service qu’ils attendent de Ses lumières, de Ses principes, de Sa position et des mesures qu’elle lui permet d’exécuter avec le plus de succès.

De Son côté, l’Empereur n’hésitera pas à prêter Son plus sincère appui au Gouvernement de Sa Majesté Très Chrétienne pour tous les cas que[Bl. 152v] Monsieur le Vicomte de Montmorency a indiqués aux Cabinets alliés dans la Conférence du 20 Octobre, et le Plénipotentiaire de Russie a ordre de déclarer que Sa Majesté Impériale l’autorise à accéder aux propositions faites ce même jour par le Ministre des affaires étrangères de France, et à se concerter tant avec lui qu’avec les Plénipotentiaires des autres Cours alliées :

1o Sur la rupture de toute relation diplomatique avec le Gouvernement Espagnol ;

2o Sur les actes par lesquels seroit définie l’assistance morale que la France réclame dès-à-présent ;

3o Sur les secours matériels qui pourroient lui devenir indispensables si Elle se trouvait dans la nécessité d’employer la force des armes contre les révolutionnaires d’Espagne ;

4o Sur les restrictions dont Elle croira devoir accompagner les stipulations relatives à ces secours.

Noten

1Ehrentitel des Königs von Frankreich.
2Zur Revolution in Spanien, die mit einem Militäraufstand am 1. Jänner 1820 ihren Anfang nahm, vgl. Späth, Revolution in Europa, S. 117–128. In Portugal war am 24. August 1820 eine Revolution ausgebrochen; vgl. Birmingham, A Concise History, S. 111–113.
3Am 2. Juli 1820 meuterte die Militärgarnison in Nola, 35 km von Neapel entfernt. Das Datum gilt als Beginn der Revolution im Königreich beider Sizilien. Vgl. Romani, The Neapolitan Revolution; Stites, The four Horsemen; Davis, Naples and Napoleon; Gin, Sanfedisti, Carbonari, Magistrati del Re; Späth, Revolution in Europa, S. 129–149. Zur Reaktion der Großmächte vgl. zuletzt Jarrett, The Congress of Vienna, S. 248–285 sowie die Editionen der Dokumente der Kongresse von Troppau und Laibach.
4Im März 1821 war im Königreich Sardinien-Piemont eine Revolution ausgebrochen, die rasch durch österreichische Truppen niedergeschlagen wurde. Vgl. Späth, Revolution in Europa, S. 150–165; Broers, Napoleonic Imperialism; Jarrett, The Congress of Vienna, S. 270–284.
5In Cádiz hatte Oberstleutnant Rafael del Riego am 1. Jänner 1820 die Verfassung von 1820 proklamiert. Vgl. Späth, Revolution in Europa, S. 117–128.
Zitierempfehlung Kongress von Verona I. Affaires d’Espagne Denkschrift Nesselrodes (Russland). In: Mächtekongresse 1818-1822, hrsg. von Karin Schneider unter Mitarbeit von Stephan Kurz, Wien: Österreichische Akademie der Wissenschaften, Institut für Neuzeit- und Zeitgeschichtsforschung 2018. URL: https://maechtekongresse.acdh.oeaw.ac.at/Verona_I_4.html.
Verantwortlichkeiten
  • Transkription: Karin Schneider
  • Wissenschaftliche Edition: Karin Schneider
  • Technical Editor: Stephan Kurz
  • Korrekturen: Karin Schneider, Stephan Kurz
  • Beratung Kodierung: Daniel Schopper
  • Beratung Kodierung: Peter Andorfer

Vergleiche auch die Projektbeschreibung in der Einleitung sowie die Dokumentation der Applikation unter „Über diese Webseite“.

Lizenz https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/legalcode.de